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 L'éléphantesque couille des preux.

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François Rabelais
François Rabelais
« words are my big obsession »
« words are my big obsession »
Messages : 61
Date d'inscription : 21/06/2012

Personnage Incarné : François Rabelais
Surnom : Rabby, Françoise, saucisson.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 24 ans.
Métier : Buveur de talent, prêtre à mes heures perdues.
Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: L'éléphantesque couille des preux.   L'éléphantesque couille des preux. Empty24.06.12 10:52

Un début dans la vie

"Vous, en telle ou meilleure pensée, réconfortez votre malheur, et buvez frais, si faire se peut."
▬ Rabelais
Œuvre principale : Pantagruel, Gargantua.
Nom, prénom(s) : François Rabelais.
Surnom : Alcofribas Nazier ou Seraphin Calobarsy, mais je ne vous oblige pas.
Âge : 24 ans révolus.
Métier : Il paraît qu’il est prêtre.
Camp : Celui de la boisson et de la tripaille, amen.


La Débâcle

"Les nerfs des batailles sont les pécunes."
▬ Rabelais


Noctem et vous :

Impossible de blâmer une âme si chère, car inspirée par les saints dieux de la tripaille et du reste, sa main fut guidée avec raison et créa dans sa grande bonté la si puissante et magnifique Cassandre. Cassandre, semblable à une bonne cave gonflée des plus grands millésimes, dont le ventre maternel et chaud offre les mille plaisirs des plus amples vicissitudes, de ceux de la table à ceux de la beuverie, sans concession. Le fin mot étant, comment en vouloir à un personnage doté d’une si grande bonté que, par l’artifice de sa puissance, il vous tire avec sagesse du coma éternel et profondément ennuyeux de la mort pour vous permettre d’accéder à nouveau aux plaisirs de chair et d’âme sans vous soucier de rien d’autre ? Certes, des personnages, une destinée, un libre arbitre, que sais-je encore. Laissez moi vous dire que si le châtiment prodigué pour obtenir le droit d’accéder à cette vie paradisiaque est de laisser quelques inventions de l’esprit se goinfrer et faire la guerre, alors soit. Que Gargantua se roule donc dans la fange jusqu’à l’âge de la puberté, que Pichrocole décide de pousser ses ambitieux désirs jusqu’à l’étincelante Turquie, Rabelais s’en tamponne le coquillage avec une babouche. Il prévoit même d’aller chopiner gaiement en leur compagnie, car rien ne vaut un bon vivant capable de boire et de rire en même temps sans s’étouffer.

Votre camp et vous :

Comme nous l’avons exposé ci-avant, Rabelais n’a pour fréquentation que les bons buveurs et les quelques rares encore capables d’avaler six pieds de saucisses sans mâcher (et sans vomir). Son « camp » se résume donc la majeure partie du temps en la fréquentation de quelques illuminés de l’esprit, un large panel d’intellectuels dont il se fiche éperdument de savoir si leurs ardeurs vont pour ou contre le dictat fomenté de Noctem Fabula, et le bar d’un certain psychanalyste (sûrement traumatisé dans son enfance) dont il aime entendre les reniflements et le crissement du tissu contre l’outil de ses forfaits (c’est à dire le verre avec lequel il se bourre la gueule.)

Votre degré d'engagement :

On finira par comprendre que Rabelais n’en a rien n’à foutre. Quitte à vivre à nouveau, autant qu’on lui fiche la paix. Peut être finira t-il par faillir devant ses plus bas instincts, ceux qui le poussent inlassablement à défendre une morale populaire contre l’imposition des forts. Pour le moment, il se contente de boire, et advienne que pourra.

Votre plus grande peur : Rabelais craint cette haine qui se développe en lui comme une gangrène qui rampe le long de la chair. Il craint la perte de son humanité, il craint le regard accusateur de ceux qui lui disent « toi, tu n’as pas été bon. » Parfois il n’en a que faire, puis ça passe, et il se remet à craindre. Il a peur de cette sensation qui le tient aux tripes, comme si tous ces éléments qui se rencontrent autour de lui n’avaient que comme pauvre dialectique l’absurdité. Une situation anonyme, sans sens et dérisoire. Il ne sait plus ce qu’il doit défendre et pour quelle raison. Alors il lui arrive de fuir.


Le Temps retrouvé

La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.
▬ Aragon


Il paraît que dans Cassandre, au détour d’une rue, non loin d’un carrefour où s’alignent dignement quelques échoppes, se dresse fièrement une petite église de pierres noires comme de la suie. Il paraît que cette petite église sans prétention, à l’aspect sobre et aux décorations minimalistes, abrite un prêtre d’aspect tout aussi sobre et d’extérieur tout aussi minimaliste. En outre, il paraît aussi que ce prêtre, dans sa perfection d’âme et son grand savoir professionnel, entretient en les entrailles de sa petite église une cave de la taille approximative de la moitié d’un boulevard, humide comme une châtelaine et mieux entretenue que la maîtresse de Bel Ami. Parmi les bouteilles finement classées selon leur couleur et leur forme (car chacun sait que icelle féminine va pour le bourgogne et icelle masculine pour le Bordeaux, ce qui est strictement défini et personne, pas même l’illustre buveur qu’était Churchill, bien qu’il consomma plus de bière que de vin, ne se serait osé à omettre une telle classification,) s’alignent jambons, tripailles, fois gras, poitevins, galantines, koulibiak, pâtés de campagne, de pâtisson, de pommes de terres, de champignons, à l’oie, au foi, des saucissons, de canard, de lapin, de taureau, de porc anglais, portugais, allemand, suédois, et comme de bien entendu notre bon porc français élevé à la pomme bourguignonne et farcît à la provençale, c’est à dire avec nombre de ces petites plantes qui poussent traditionnellement dans les ravins de bord de mer.
Tout le quartier fréquente cette église, car le prêtre qui l’occupe est un bon vivant. Bien souvent, après avoir écourté une messe ou un sermon, il dresse au milieu de la nef, entre les toiles de saints et les vitraux un peu gothiques, une large table de bois qui s’étend de l’autel à l’entrée. Il y fait dresser des plateaux couverts de mets onctueux, salés, sucrés, braisés, auxquels il accorde bien souvent les meilleurs de ses vins. Ce prêtre s’appelle François Rabelais. Il préfère les baptêmes aux enterrements parce qu’on y mange mieux. Il confesse le dimanche après midi, comme cette fois-ci.

Elle entre à reculons, les pieds chaussés de petits talons qui claquent et résonnent comme les cloches d’une église. Elle se sent tout à coup gênée de son impudence, de cette façon qu’elle a de venir troubler la paix et le silence qui règnent au milieu de toute cette sainteté. Elle ignore tout de cet endroit, elle l’a choisi parce qu’elle n’en a jamais vu les prêtres et qu’elle habite à l’autre bout de la ville. Elle veut parler, mais elle craint l’indiscrétion religieuse. Elle craint les regards, les paroles, les ragots. Elle craint les gens et ce qu’ils feront courir sur elle si ce qu’elle veut extraire de son âme venait à se savoir. Peut être se dit-elle naïvement qu’aussi loin de chez elle, personne n’apprendra jamais. Que même si ce prêtre à l’allure de jeune premier sorti d’une boîte de relooking douteux venait à commettre une indiscrétion, son petit coin de vie n’en serait pas entaché, protégé par les kilomètres qui les séparent. Elle a mis une heure pour venir. Une petite heure de rien du tout. Alors elle hésite, elle marche lentement, elle regarde autours d’elle avec cet air craintif qu’ont ceux qui ne veulent pas attirer l’attention. Prise d’un sentiment soudain d’égocentrisme aigu elle pense que tout le monde la regarde. Elle s’agite, précipitamment, perturbée par ce trop plein de silence qui résonne dans sa tête, elle regarde autour d’elle, affolée. Les bancs de prières s’alignent sobrement sur la pierre froide, les grandes fenêtres en arcs boutants la dévisagent de tout leur saint contenu Biblique. Jésus tend vers elle ses blessures à l’autre bout de la nef et semble lui dire « ce que tu as vécu n’est rien, tu ne connais pas la vraie souffrance. » Et le lieu est vide, affreusement, atrocement, heureusement vide. Devant elle se glisse alors le prêtre, avec la discrétion du phacochère. Elle ne l’avait pas vu approcher, elle sursaute. Il lui adresse un sourire apaisant, un saucisson entamé à la main.

- Ton âme est-elle troublée au point que tu craignes le regard de quelques figures inanimées, ma fille ? » Elle recule promptement devant cette figure avenante, qui garde malgré tout au coin de l’œil quelque chose d’une imperceptible moquerie. Elle sert convulsivement le petit foulard de soie qui l’étouffe.
- Mon père,» murmure t-elle avec toutes les précautions du monde, «Il faut que je me confesse. »

« You don’t say », manque de répondre le prêtre, en mordant dans son cervelas « On est dimanche après midi et je ne fais que les confessions, les dimanches après-midi. Grand bien te fasse que tu ne te sois pas déplacée pour autre chose, j’aurais été dans l’embarras. » Mais comme il est courtois et bien élevé, et qu’au fond de lui il sent qu’il doit résister à l’aiguille de la moquerie, qui le pique au ventre à chaque instant de sa vie, il se contente de hocher sobrement la tête et de l’introduire dans le confessionnal. Ça y est, elle ne voit plus son visage. Il se permet un rire silencieux qui ne demande qu’à exploser au grand jour, et briser définitivement toutes ces cérémonieuses habitudes de vie qu’il considère inutiles.

- J’ai trompé mon mari, » dit la petite voix au travers du grillage. La gorge serrée, la honte au ventre. Rabelais se fait la remarque que si les gens buvaient plus, ils souffriraient moins.
- Et tu le regrettes.»
- Oui. Ho, je vous en prie mon père, c’était un accident ! »

Rabelais ricane intérieurement, quel type d’accident pourrait bien conduire à une telle faute ? On est encore bien responsable de ses actes ! Ce salaud de Freud dirait certainement l’inverse, mais Rabelais ne fait pas l’hypothèse de l’inconscient. De toutes façons, dans ce genre de cas, il se demande bien où il trouverait assez de place pour glisser son gros derrière, l’inconscient.

- Tu as trompé ton mari. N’est ce pas une bonne chose ? » Les conclusions de Rabelais plaisent rarement. Il ne se demande plus pour quelle raison ses parents ont voulu se débarrasser de lui très tôt. La femme ouvre ses grands yeux coquettement fardés sans comprendre. « Admettons qu’il en souffre. Peut être qu’il en souffre, quand bien même j’en doute, il ne doit rien en savoir. Chacun ne peut se targuer d’être cocu. Lorsque c’est le cas, la femme reste belle, de bonne humeur, et les gains du mari augmentent. C’est un fait admis. »

Elle papillonne, la belle idiote, dans ses atours de pute et sa mièvrerie de trottoir. Elle réfléchit parce qu’elle ne reconnaît pas l’ironie acide qui se glisse sous chacun des mots du prêtre. Parce que c’est ça, Rabelais. Il y eu un temps où il était altruiste, guidé par de grandes idées Humanistes pleines de raison, de bon sens et de foi en l’homme. Puis le temps a passé, il a vécu dans Cassandre, il a voulu s’échapper, plusieurs fois. Ho oui. Rabelais roule sa bille entre les appartements sales de la ville qu’il hait de toute la profondeur de son âme. Et cette aigreur, cette inimitié abyssale comme une crevasse taillée à coup d’épée dans un sol de calcaire dégueulasse, Rabelais finit par la ressentir pour les gens. Il les aime moins, leur fait moins confiance. Et pourtant il ne peut se passer d’eux. Alors il cache, il dissimule, il improvise. Il tente de retrouver celui qu’il était avant, ce personnage un peu fat, un peu simple de vie, plein d’une culture belle à supporter. Il organise des banquets, se goinfre comme un porc, boit à la santé de chacun, et puis, lorsque le dernier invité a franchi le parvis de son église, il se retourne et il vomit.

C’est ça, François Rabelais.

- Je ne comprends pas, mon père. »
- On n’a qu’une vie, et qu’est ce qu’elle vaut si on la laisse filer sans se faire plaisir. Regrette un peu tes actes, avoue lui car faute avouée à moitié pardonnée –quelle connerie-, ensuite tu pourras boire, manger à nouveau et tu verras enfin ce que c’est, la vraie vie. Tu sortiras la tête de ce charnier puant, tes yeux chercheront ce qu’ils n’ont jamais vu, comme la misérable conne pédante que tu es, tu comprendras à côté de quoi tu es passée pendant tant d’années, avec tes petits problèmes de rien du tout qui ont fait de ta vie un enfer. Va, va lui dire. Je t’absous de tes pêchés. »

Ça lui prend des fois, de se lever comme ça, et d’en avoir assez. Mais si rarement que personne ne le remarque. Qu’aux yeux du monde il n’est encore que cet éternel bienfaiteur, prêtre par la robe et libre par l’esprit, aliéné tout de même à tous les autres qui ne voient en lui qu’un amuseur, un buveur, un bon vivant riche en culture et prompt à la moquerie amicale. Mais au fond de lui, tout au fond de lui, Rabelais s’en fou. Il sait qu’il aimera toujours le monde, il sait qu’il le prendra toujours de haut. Que quoi que l’avenir lui réserve, il tentera tant bien que mal d’administrer ses idéaux à coup de rhétorique et de prouesses littéraires. Qu’il trouvera toujours du plaisir dans la vie et que tout ça lui passera. Parce que le monde, il ne peut s’empêcher de l’aider.

Rabelais est fourbe, Rabelais se fiche du monde, et le monde ne le prend plus au sérieux.

***


- Et sinon, votre mari, vous n’auriez pas envie de le tromper à nouveau, par hasard ? »
- Comment !? »
- Vous avez raison, c’est terrible. »
- Mais… Quel genre de prêtre êtes vous !? »
- Le genre à ouvrir plus facilement sa braguette que son confessionnal, et je vous prie de croire qu’on n’en vit que mieux. Hohoho, vit, vit, vous avez saisi le calembour ? »
La porte se referme dans un claquement outré. Rabelais hausse les sourcils, agite les épaules et mord dans son saucisson.

- Le monde perd décidément de son humour. »



Le Retour à la terre

▬ Rabelais
Pseudonyme : Malik /o/
Sexe : 90 cm.
Âge : 90 cm.
Source de l'avatar : Tsunami Jousuke, Inazuma Eleven.
Comment avez-vous découvert SQE ? J’en ai entendu parler, haha.
Des questions, des réclamations ? Je n’aurai qu’un mot : jambon. Ho et DUMAS COME AT ME I NEED MY CAM BROOO’
Ha ouais si tiens je me tâte encore pour le registre de langage de Rabelais mais ça va surement changer lolol (parce que c'est plus drôle)
L'éléphantesque couille des preux. Rabela11
 
Pétunia Œ. de Thèbes
Pétunia Œ. de Thèbes
ADMIN - The Original Motherfucker
ADMIN - The Original Motherfucker
Âge : 28
Messages : 354
Date d'inscription : 28/11/2011

Personnage Incarné : Œdipus Rex
Surnom : Fureur
Préface de Cromwell :
Je n'ai pas cru dès lors pouvoir laisser à d'autres le soin d'entendre votre appel, je suis venu à vous moi-même, mes enfants, moi, Œdipe — Œdipe au nom que nul n'ignore.
fichers


VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 24 ans.
Métier : Garçon de café, étudiant.
Que pensez-vous de Noctem ? :
L'éléphantesque couille des preux. Empty
MessageSujet: Re: L'éléphantesque couille des preux.   L'éléphantesque couille des preux. Empty25.06.12 10:35

Bonjour et rebienvenue et tu sais quoi. En fait, tu me fais aimer Rabelais.
POUR TOI J'AURAIS PRIS GARGANTUA AU BAC BABY. Mais non, j'ai pris double-bite, il me rassurait un peu plus.
Bref, j'embrasse notre premier prêtre avec amour et je te valide.
Puisse-tu t'amuser parmi nous !
 
 

L'éléphantesque couille des preux.

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