Forum en hiatus le temps qu'on se reprenne les couilles en main trololo
« Un jour j'arrêterai de placer des métaphores dégueulasses ici. Ce jour là, SQE renaîtra. » - Batman
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Helen J. Lloyd
Helen J. Lloyd
« we didn't start the fire »
« we didn't start the fire »
Messages : 14
Date d'inscription : 01/07/2012

Personnage Incarné : Jane Eyre

vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane Empty
MessageSujet: vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane   vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane Empty02.07.12 12:41

premier regard

je ne veux pas vendre mon âme pour acheter le bonheur
▬ Brontë
vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane 709894ellenPersonnage Incarné : Jane Eyre, de Jane Eyre par Charlotte Brontë.

Nom, prénom(s) : Lloyd Helen Jane
Surnom : HJ (HeiJ), tout simplement
Âge : 24 ans
Métier : Peintre
Camp : Noctem est mon roi


cils baissés

comme il est vrai que la beauté réside dans le regard de qui la contemple
▬ Brontë


Noctem et vous : Noctem est mon roi, je suis sa fidèle. Puisque le seul Dieu à adorer ici est Noctem, hé bien adorons-le, dans une adoration mesurée, bien entendu. Nulle haine ne sort de mon coeur à son égard, tant que ses coups ou ses paroles ne viennent se ficher en moi.
Votre camp et vous : Le sentiment de solidarité, cela n'a jamais été mon fort. Qu'ils partagent les mêmes opinions ou non, j'aborderai chacun avec un oeil nouveau.
Votre degré d'engagement : C'est bien trop personnel comme question. Ai-je l'air engagée ? Mes yeux brillent-ils du feu de l'amour du roi ? Peut-être, je ne vois pas mes yeux.
Votre plus grande peur : Cesser de ressentir.


intensité

on peut mettre son coeur dans un seul mot
▬ Brontë

Je suis raison.
Je suis passion.

Ecrire sur mon humble personne est un exercice délicat qui me place sujet de mes observations pertinentes ; gênant en somme. Loin de moi est l'impression d'être une jeune femme hors du commun, bien au contraire. Banal est le reflet des miroirs quand ils croisent mon regard. Sans avoir à rougir de quelques défauts physiques qui handicaperaient les relations sociales, ma petite taille menue, les formes absentes qui font balloter certaines robes, et les cheveux bruns et plats qui ornent mon crâne ne sont guère remarquables ; seul l'éclat intéressé de mes yeux verts peut encore révéler une once de forme de beauté. Ainsi, à m'apercevoir, la banalité est le nom qui m'écharpe le mieux. Cependant j'ose à croire, sans prétention ni narcissisme sur-développé, que l'intérieur de mon crâne, « l'âme » comme appelle certain ce « moi » enfoui, vrai, brille plus que ma pauvre apparence.

- Refais ce lit Helen.
- Mais, Madame, je viens de le faire, il n'y a pas de plis qui-
- Helen ! De quel droit oses-tu contredire l'aimable personne que je suis, qui se dévoue corps et âme pour maintenir en ordre cette pension où tu vis, et à quels frais, s'il te plait ?
- Je.
- Pas aux tiens en tout cas ! Fais ce lit. Les esprits rebelles sont vaincus par la répétition et l'ordre des choses, ce que ta mère n'a jamais connu, puisque mon frère lui cédait tous ses caprices.


Appeler Madame une tante qui s'occupait de me trouver un lit dans son grenier et me faire servir un bol de bouillie immonde, fut le sort quotidien de mon enfance. C'était plus pour les quelques sous qu'elle pouvait grappiller sur l'héritage de mes parents, que par amour pour la famille de son frère, mon père, qu'elle me tolérait chez elle. Je me souviendrais longtemps l'odeur des tapis moisis, le thé noir et trop infusé servi à quatre heures tapantes, les petits pas des deux grosses domestiques, des soeurs jumelles qui ressemblaient à des souris, et qui trottinaient pour satisfaire Madame, toujours râlant, toujours se plaignant. L'hypocrisie ambiante devint détestable, et forgea la personne droite que je m'efforce d'être. Je me demande, ce qui fait ce qu'on est ; y a-t-il un caractère, des passions et des dynamiques innées, où ne sommes nous à la naissance qu'une page blanche que les expériences remplissent peu à peu ?

Dans notre situation se rajoute le fait que notre destin est écrit, que Noctem garde des lignes directrices de notre vie. Je l'ai su assez tôt, à vrai dire, jamais les vérités ne restent loin de mes oreilles, je suis trop éveillée pour cela. Cela dit, enfant, ces questions ne m'ont point torturé longtemps ; Noctem fait notre bien, nous a-t-on dit à l'école. L'école, ma délivrance, place rêvée où les tapis fleuraient bon le savon, et les grandes fenêtres baignées de lumière, et les plantes aux reflets de printemps, et la cohue joyeuse, et le silence concentré. Il me semble que je n'en aurais jamais assez de ce temps là, où le labeur ardu était une récompense pour l'enveloppe fragile que j'étais, je me sentais me remplir de mots, de chiffres, de dessins, je me sentais ingurgiter des encyclopédies, je les sentais glisser le long de la trachée comme une coulée de miel doux.

- Tu es douée, Helen, tes peintures semblent vivantes !

Et cette phrase déclencha le reste. La peinture fut associée, en un éclair, flèche dans mon esprit, à une peinture que je n'avais jamais peinte. Puis le sujet de cette peinture, une femme fut reliée à toute une toile sociale, et enfin se dessinèrent autours l'histoire et l'action. Tous les souvenirs de mon ancienne vie revinrent ; Jane Eyre, aussi brune et laide que celle que j'étais aujourd'hui. Ce n'étaient pas des souvenirs précis, dont on pouvait suivre les contours du doigts, non. C'étaient une flopée d'ombres qui s'agitaient et glissaient entre les filets de ma mémoire, s'y enroulaient, apparaissaient pour mieux s'échapper lorsque je tentais de les saisir. Des ressentis, des impressions, des images comme tirées de rêves lointains. Il n'en découlait pas moins que je revécus toute mon ancienne vie, qui était mienne sans l'être véritablement, et, surtout, j'ai vu l'Amour. Car c'est nimbé d'amour que sortaient mes souvenirs de l'autre moi, c'est ruisselante d'amour que je me voyais. Ce Rochester, au cou duquel je me pendais avec une tendresse infinie, où était-il ? Que faisait-il ? Pourquoi n'était-il pas en ce moment même en face de moi, ses lèvres posées sur les miennes ? Ce n'étaient qu'une poignée de souvenirs, qu'une vie résumée en quelques images, mais la puissance de l'évidence amoureuse entre cet homme et moi m'avait abattu. Il me faudrait être soumise à cet amour assommant, qui pourtant, je le savais, me plongerait dans un état d'ébriété légère et virevoltant.

Les quelques années qui passèrent alors, je ne les vis pas. Peintre, j'occupais mes journées en tête à tête avec mes pinceaux. Il s'était avéré que je maniais en effet admirablement la palette, et ceci même dans mon ancienne vie ; plutôt que de m'apitoyer sur mon sort, maudire ce talent que Noctem m'avait attribué pour continuer son jeu, j'avais décidé d'en faire mon métier. L'ancienne Jane n'avait pas eu cette chance, bien que courageuse, elle (je ? Que dire, qu'écrire, qui est-elle ?!) avait laissé ce loisir s'atténuer pour s'effacer au cours de sa vie. Noctem nous offrait une seconde vie, rendons la plus rutilante encore ! Tous se sentaient enfermé dans Cassandre pire que dans un coffre fermé à clef, moi j'étais libre ! Les châtiments que je recevais, de quiconque soient-ils, je les recevais s'ils étaient mérités, tout comme je donnais de l'affection à ceux dont le coeur répondait au mien ; je ne cherchais pas Rochester, je le guettais dans chaque personne, je sondais pour voir si dans leur être se trouvait l'étincelle.

Et que ferais-je, une fois ce Rochester trouvé, que ferais-je ? Lui annoncerai-je ma décision prise d'avance de garder mon indépendante volonté, ou bien ma docilité mêlée de ses regards me feront-ils me plier au destin tracé pour moi ?

J'aime Cassandre, et j'aime qui je suis, me semble-t-il. J'aime savoir que Jane Eyre était assoiffée de savoir, mais plus encore j'aime voir que je le suis plus qu'elle. Cela devient vite une obsession, son ancien soi. En faire un inconnu, un ennemi, un ami, tout est si troublant, comme se mirer dans l'eau clair et ne rien reconnaître de soi, et pourtant savoir que le reflet ne peut-être que le sien. Des paradoxes, qui enflaient ma tête. Des paradoxes et des pensées plaisantes, toujours, car je préfère souffrir mille maux, je préfère sentir mon coeur vouloir s'extirper de ma cage thoracique pour cesser ses soubresauts inquiets, passionnés, haineux, plutôt qu'une mer d'huile ne flotte en moi.

Je suis passion.
Je suis raison, toute de ce bel envol raisonnable, de principes, de loyauté et de droiture, qui donne cet éclat impétueux et assuré à mes yeux.

vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane Ellen-Page_1674422c




sous les paupières

rien ne se créé, tout se perd (surtout la virginité)
Pseudonyme : Vierge ♥
Sexe : vierge
Âge : âge d'être vierge
Source de l'avatar : weheartit, tumblr et autres bazar à filles brunes
Comment avez-vous découvert SQE ? internet ! eh oui ! dingue !
Des questions, des réclamations ? vierge. (oh lol j'ai pris Ellen Page alors que je me prénomme Helen c'est dingue)(inconscient)
vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane Ava10


Dernière édition par Helen J. Lloyd le 29.07.12 17:23, édité 1 fois
 
Mallory C. Polypheme
Mallory C. Polypheme
ADMIN — L'œil du Cyclope
ADMIN — L'œil du Cyclope
Âge : 30
Messages : 345
Date d'inscription : 28/11/2011

Personnage Incarné : Polyphème
Surnom : Cyclope
Préface de Cromwell : Dans l'oeil du Cyclope

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 23 ans
Métier : Informateur, Berger
Que pensez-vous de Noctem ? :
vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane Empty
MessageSujet: Re: vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane   vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane Empty03.07.12 17:01

Bienvenue sur sqe !

C'est marrant. Quand j'ai lu Jane Eyre, j'ai trouvé ça cool, sympa, jusqu'au moment où elle marie son dude. Va-t-en savoir pourquoi, ça m'a gavé et j'ai arrêté. BREF, LA NEST PAS LA QUESTION. Le premier qui me dit qu'on se fout de ma life, je lui fait manger la télécommande.

Donc vierge écrit viergement vierge. même que si tu fautes, ça fait cierge. je valide.

 
 

vous avez froid, parce que vous êtes seule ; jane

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» « Est-ce un frisson de froid qui, frôlant ma peau, a ébranlé mes nerfs et assombri mon âme ? » Le Horla ▬ Liam Pyre
» ALICE'S GAME — voudriez-vous vous aussi revoir alice ?
» Jane Austen.
» Sans moi, vous n'existeriez pas. -> Homère.
» Jéhanne ► La seule chose qui m'arrive à la cheville, ce sont mes chaussettes.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sum quod eris. :: ORGUEIL ET PRÉJUGÉS :: La Comédie Humaine :: Voyage au bout de la nuit-