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 Zola ▬ J'accuse

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Emile Zola
Emile Zola
« words are my big obsession »
« words are my big obsession »
Âge : 30
Messages : 21
Date d'inscription : 19/06/2012

Personnage Incarné : Emile Zola what else
Surnom : Zozo, Zouave, le polémiste, le cinglé, Monsieur J'accuse ou l'incompris

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MessageSujet: Zola ▬ J'accuse    Zola ▬ J'accuse  Empty05.07.12 22:27

La fortune des Rougon

Chaque livre a une âme, l’âme de celui qui l’a écrit et l’âme des lecteurs qui l’a fait rêver.
▬ Carlos Ruiz Zafon

Zola ▬ J'accuse  Louis1 Zola ▬ J'accuse  Ben2 Zola ▬ J'accuse  Original
Zola ▬ J'accuse  Original Zola ▬ J'accuse  00000031__alt_icons Zola ▬ J'accuse  Original
Œuvre principale : Germinal, L'assommoir, Au Bonheur des Dames...Le cycle des Rougon-Macquart quoi.
Nom, prénom(s) : Emile Edouard Charles Zola
Surnom : Baptisé communément Zola, Zozo, Zouave ou tout simplement "L'incompris", "le polémiste" ou bien "Monsieur J'accuse".
Âge : 26 ans
Métier : Journaliste à l'Oculus spécialisé dans la rubrique des chroniques et des critiques artistiques (peinture, littérature, expositions...)
Camp :...Neutre.


La Débâcle

Nous restons vivants tant que quelqu'un se souvient de nous.
▬ Carlos Ruiz Zafon

Noctem et vous : Le Roi des rois a toujours laissé indifférent Zola, ou plutôt il lui apparaît comme un personnage mystérieux à la psychologie complexe. Sans doute a t'il eu une enfance difficile, une expérience traumatisante qui l'a poussé à jouer à ce jeu morbide avec les habitants de Cassandre. Il souffre le pauvre, un peu de compassion que Diable vous direz Zola. Oui c'est ça, Zola a de la compassion pour Noctem parce qu'il l'imagine comme un pauvre homme cherchant à faire du mal à autrui pour oublier ses souffrances. Bref une indifférence mêlée à un sursaut de compassion lorsque Zola songe à ce bon vieux Noctem.
Votre camp et vous : ...Un camp ? Zola est un homme neutre pour qui la seule chose qui compte c'est de dénoncer les erreurs de la société et de défendre les causes qui lui semblent justes. Il s'engage mais aussi bien pour défendre le pauvre personnage qui refuse son destin que pour s'opposer à l'auteur qui délaisse ses personnages. On peut dire qu'il se crée en quelque sorte son propre camp.
Votre degré d'engagement : 100% engagé mais avec qui mystère.
Votre plus grande peur : Que l'injustice triomphe ou ne jamais laisser une trace dans ce monde comme dans son ancienne vie, échouer dans sa bataille pour défendre une cause juste et lui tenant à coeur...bref l'échec.


Le Zola ▬ J'accuse  Ox0bPentre de Paris

Le destin attend toujours au coin de la rue. Comme un voyou, une pute ou un vendeur de loterie : ses trois incarnations favorites.
▬ Carlos Ruiz Zafon

On croit naïvement que les enfants sont tous les mêmes. Des bambins qui jouent ensemble, rient, font des bêtises avant de délaisser le manteau de l'enfance et de l'innocence pour avancer d'un pas hésitant vers le chemin de la vie d'adulte. L'enfance n'est qu'harmonie, c'est le temps des souvenirs, le temps d'un bonheur révolu. Comme on peut se tromper. Le monde de l'enfance n'est en rien meilleur que celui des adultes. L'enfance tel que ce l'imagine un adulte empreint de nostalgie n'est qu'une utopie, une déformation de la réalité. Le monde de l'enfance ne vaut pas mieux que celui des adultes, la seule différence entre c'est deux univers est que les enfants ignorent que la vie est un lieu dans lequel on renonce à nos rêves. Les enfants croient naïvement que tous leurs rêves se réaliseront, qu'ils n'auront qu'à tendre leurs mains pour saisir le bonheur et avec le temps ils regardent le monde avec des yeux d'adultes et renoncent à leurs rêves. Hormis cette illusion que tout est possible, les enfants sont comme les adultes. Point d'innocence ils sont les pales copies des adultes, les esquisses en devenir des hommes qu'ils deviendront. L'enfance n'est pas rose, elle n'est que le pale reflet de la société des adultes et ça le petit Emile l'avait bien compris. Il était de ces gamins qui s'asseyent sur un banc et regarde le monde défilé devant eux, comme si ils regardaient les trains de la vie défiler devant leur existence. Emile était ainsi, bambin maigrichon avec ses lunettes rondes et son fidèle petit carnet sur ses genoux. Il était de ces gamins qui aiment user d'un crayon pour fixer à jamais sur du papier, clouer avec des mots, l'essence d'un instant de vie qu'il avait pu capter durant ses longues observations du monde. Il était de ces gamins bizarres qu'on juge cinglé..parce qu'ils n'entrent pas dans le moule que la doxa a dicté. Au lieu de jouer avec les garçons au foot, au lieu d'embêter les filles, au lieu de jouer aux billes comme n'importe quel enfant, le petit Emile Zola préférait observer le monde, la nature, les hommes. Il était de ces gamins pour qui chaque chose était un objet de curiosité. Il était bizarre, il n'était pas normal. Il était un enfant qui pouvait passer sa journée le nez collé au sol à observer une fourmilière et à noter méticuleusement dans son carnet la vie des braves fourmis. Il aimait se cacher sous les étalages d'un marché pour pouvoir entendre les commérages, les conversations et croquer la vie dans toute son effervescence. Il était trop curieux, posait trop de questions, s'intéressait à des sujets bien trop compliqués en un mot : il était bizarre. Tout le monde s'accordait à le dire ; la brave mère Michèle, concierge de l'immeuble où logeait la famille Zola, le père Gustave, voisin alcoolique qui considérait que tout gamin qui n'avait pas le Diable au corps n'était pas normal, la maitresse suite à une question du petit Emile qui l'avait laissée pantoise : l'échec familial était-il héréditaire ?
Devant tant de bizarrerie les parents de Zola, comme n'importe quel parent voyant que son rejeton comporte des troubles l'empêchant de s'intégrer convenablement dans le troupeau, décidèrent alors d'aller voir un médecin. C'est ainsi que le bon docteur March fit un jour la connaissance de la famille Zola et d'un petit Emile qui ne semblait souffrir d'aucune anormalité génétique ni d'aucun trouble de l'esprit. Gamin bien portant, son visage n'affichait qu'une expression sérieuse qui ne convenait guère à un enfant. Un enfant est sensé être innocent, la tête légère et non lourde des maux qui troublent les esprits des grandes personnes, mais Zola n'avait pas la tête légère. Au contraire elle semblait remplie de questions, de réflexions, de théories sur le monde et la société...pour sur il était bizarre pensa le bon vieux docteur March. Il se fit donc un devoir de questionner le petit Emile, l'interrogeant sur des choses diverses comme ses activités, l'école, ses amis avant de lui demander pourquoi un si gentil garçon comme lui avait pu demander si l'échec familial était une question d'hérédité.

- Ben il faut être réaliste dans la vie : un gamin vivant dans une famille d'alcooliques, de dépressifs et de brutes tombera à son tour dans cet engrenage et s'étalera lamentablement dans la boue. Un gamin vivant dans une famille où ne fait pas de mal à son prochain, où on est poli, travailleur et respectueux aura plus de chance de s'élever dans la société et de réussir que l'autre garçon qui sera devenu comme le reste de bon à rien qui compose sa famille.
- Euh oui mais pourquoi avoir posé cette question à ta maitresse mon petit ?
- C'est pourtant évident non ?! Je voulais savoir si face à cette évidence scientifique je serais condamné à devenir dépressif comme ma mère et assommé aux anti-dépresseurs ou chômeur comme mon père. En plus d'une destinée je ne voudrais pas à avoir une hérédité qui me porte malchance.

Cette magnifique exposition de la théorie du brave Emile fut immédiatement close par deux belles paires de claques de la part de ses géniteurs qui le ramenèrent aussitôt dans leur demeure, pour le cloitrer dans sa chambre après l'avoir abreuver de remontrances. Cette visite chez le médecin fut rapidement colportée par la mère Michèle au reste du voisinage. Emile fut considéré aux yeux des grandes personnes comme un petit insolent nonchalant qu'il fallait absolument corriger en lui faisant boire de l'huile de foie de morue et en l'emmenant consulter un psychologue réputé qui saurait lui remettre les idées en place. Mais bon le petit Emile s'en moquait bien, il avait depuis longtemps compris que les hommes n'aimaient pas entendre la vérité, surtout lorsqu'elle sortait toute fraiche de la bouche d'un enfant qui préférait se poser des questions existentielles plutôt que de courir bêtement après un ballon de foot. Qu'importe le nombre de cuillère d'huile de foie de morue qu'il devrait ingurgiter, qu'importe le nombre de monosyllabe que son psychologue lui dirait à chaque fois qu'il exposerait ses théories. Qu'importe tout cela pour le petit Emile, il continuerait à être un observateur et un expérimentateur des hommes et de leur société et tant pis s'il était incompris. Déjà ses lèvres d'enfants dessinaient les "j'accuse" qui rythmeraient sa vie.

***

- Enfin Zola, j'admire ton travail. Tu es un des meilleurs critiques du journal, tu es cultivé, féru d'art, ouvert...mais sérieusement tu vas trop loin. Enfin Emile, pourquoi diable fais-tu une éloge des tags anti-Noctem ?
- Mais vous ne comprenez pas : l'art est partout. Certes les tableaux de Leonard de Vinci, d'Ingres ou de Manet sont des monuments qui ne vieilliront jamais et traverseront le temps mais pourquoi dénigrer l'art moderne. Les tags ont aussi leur charme. Regardez donc les courbes, les couleurs qui expriment la révolte, une volonté de liberté et le texte...C'est quand même du Victor Hugo. Enfin ne voyez vous pas que les tags même blasphématoires font partis de l'art contemporain car quoiqu'il arrive ils ne laissent pas indifférent.
- Ce que je vois surtout Zola c'est que tu es complètement fou et que tu ne tiens décidément pas à ton travail. Mais enfin te rends-tu compte que ces tags sont de la propagande anti-Noctem et qu'importe que le "A bas Noctem" soit suivi d'une citation de Racine, Hugo, Shakespeare ou qui tu veux ! Si jamais je publie cette critique c'est ma tête qui saute et la tienne avec.
- Je comprends votre incompréhension de toute évidence l'art de la révolte vous laisse indifférent. Il aurait mieux valu que je chatouille votre regard avec une critique sur des images de boites de chocolats...
- Pour l'amour du ciel Zola cesse de faire l'idiot et l'homme incompris par le monde. Bouffe moi, jette moi, détruis moi cette sottise et remets toi au travail pour de bon compris !! Et cette fois écris moi une critique sur l'exposition au palais Garnier, sur le nouveau disque d'Orpheo ou la prochaine représentation au théâtre de l'Epidaure sinon tu peux oublier ton salaire du mois !!!

Sans un mot, Zola quitta le bureau du chef d'édition de l'Oculus. Il traversa les bureaux et les couloirs du journal, enveloppé dans sa dignité et sa critique sur les tags chiffonnée dans une main. Aucun de ses collègues ne s'interrogea ou ne posa de questions en voyant le regard noir que leur lançait le jeune homme de vingt-six ans. Tous les employés de l'Oculus étaient habitués au comportement excentrique d'Emile Zola, il était le jeune critique littéraire et artistique jugé bizarre par l'ensemble de la rédaction. C'était un journaliste droit et travailleur, ses critiques étaient toujours le fruit d'une longue recherche culturelle, démontrant une véritable connaissance de l'art, de l'oeuvre et de l'artiste critiqué. Sur ce point on ne pouvait rien lui reprocher, il n'y avait qu'une chose qui pouvait faire tache dans le CV de ce brave Zola : c'est qu'il était complètement cinglé et un véritable polémiste qui ne pouvait s'empêcher de faire des pieds et des mains pour publier des critiques cinglantes sur des sujets vifs. En somme les litres de foie de morue et le nombre de séances chez le psychologue n'avaient jamais réussi à ôter de la tête d'Emile ses mauvais penchants. Quoiqu'il arrive Emile avait continué à observer son monde, à noircir d'encre des pages et des pages de carnets répertoriant ses réflexions sur la société et le comportement humain, à farfouiller dans la bibliothèque pour obtenir des réponses à ses questions. Quoiqu'il arrive Zola étai resté ce gamin curieux qui s'infiltrer presque dans votre vie privé, vous suivez, vous observez son carnet à la main. Et même si le gamin binoclard avait laissé place à jeune homme de vingt-six ans portant des lentilles, fumant des malboros et affichant un charme insolent, qui avait son succès auprès de la gente féminine, il n'en restait pas moins que Zola était resté le même gamin bizarre qui passait sa vie à observer, filer les gens, faire des expériences sociales, polémiquer...En somme un jeune homme complètement cinglé.

***

- Monsieur Zola qu'est-ce que vous faites caché derrière les rayons ?!
- Chut Denise moins fort, fait comme si je n'étais pas là. Continue donc ton travail, tu es absolument charmante comme vendeuse.
- Monsieur Zola...vous m'espionnez encore ? Pour savoir si je ne m'éloigne pas de mon destin, vous ne renoncez jamais bon sang.

Avec un sourire insolent Emile se releva, s'accoudant à un des étalages où Denise pliait les vêtements.

- Denise, Denise...ma chère Denise je me contente simplement de regarder si tout se passe au mieux pour toi. Jamais je ne m'opposerez à tes choix, même si je dois avouer que ça me ferait de la peine que tu ne rencontres pas ce brave Octave Mouret et qu'un magnifique magasin symbole de la modernité et de la consommation n'existe jamais dans notre belle Cassandre.
-Pour votre gouverne le magasin Aux Bonheur des Dames existe déjà, même si cela ressemble plus à un bazar sans nom qu'à un grand magasin prospère.
- Vraiment ? Zut dans ce cas je devrais aller dire deux mots à Mouret. Comment peut-il laisser son beau magasin dans cet état ?!
- Arrêtez d'être aussi stupide monsieur Zola et si vous ne voulez rien acheter allez vous en, au lieu de déranger les clients avec vos bêtises.

Amusé, Emile Zola partit de la boutique de vêtements que tenait la charmante Denise. Mains dans les poches, sourire en coin, sifflant un air quelconque, Emile songea qu'il pourrait toujours aller voir comment se portait ce bon Etienne Lantier ou bien protéger la pauvre Madame Tourvel des griffes du vilain Valmont. Zola est ainsi, un homme attaché aux oeuvres que son double a pu créer dans une ancienne vie, vouant un grand respect à ce grand homme de la littérature française. Voulant être comme lui, Emile ne fait que passer pour un cinglé aux yeux du reste du monde. Mais il ne désespère pas il endosse sans broncher le rôle dont Noctem l'a chargé, dès qu'il peut le brun observe, suit, va voir les réincarnations de chair et de sang qui ont jadis évolué dans un monde de papier et d'encre, imaginé par le maître du naturalisme. Il les surveille, veillant à ce que le fil de leur destiné, tissé par des mots , suive son cours pourtant Zola ne cherche pas à les duper, à les tromper pour les faire tomber plus facilement dans les rouages de la fatalité. Il les observe, leur parle, les gène par sa présence mais jamais ne les trompe. Il les apprécie trop pour songer à leur faire du mal. Ce qu'il préfère dans son rôle de pion de la destinée des Rougon-Macquart c'est de les connaître, de les observer, de créer un lien affectif. Il nourrit en son sein une vilaine curiosité qui le pousse à vouloir s'introduire dans leur intimité mais aussi à se lier d'amitié avec eux. Zola est ainsi, c'est une grande gare qui regarde passer les trains des existences, parfois ils s'arrêtent, reviennent alors Zola les scrute, les observe, cherche à graver dans sa mémoire chaque détail de ces bêtes humaines qui roulent à toute vitesse sur les rails de la vie, et les Rougon-Macquart resteront toujours sa ligne préférée. Celle dont il veut connaître chaque écrou, chaque wagon, chaque bielle.
Il se veut dévoué aux Rougon-Macquart et défenseur des pauvres habitants victimes de leur cruelle destinée. A coup de "j'accuse" Emile attaque un Lord Henry Wotton cherchant à attirer dans les griffes du vice Dorian, il affronte Néron et ses tendances à la pyromanie, il s'en prend à la vilaine reine des contes...Zola intervient toujours au moment où ne l'attend, justicier sans cape, héros au magnifique cri "J'accuse". Il est l'homme défendant le pauvre cassandrois victime de sa destinée et grondant l'auteur qui abandonne ses pauvres personnages. Zola est complexe, tantôt voué à la cause des auteurs, tantôt voué à celle des personnages. Il énerve parce qu'on arrive point à le cerner. Si jamais vous lui dîtes blanc, il vous dira noir. Si vous lui dîtes noir, il vous dira blanc. Si vous lui redites blanc il vous répondra gris et si jamais vous lui dîtes noir, il conclura par blanc cassé et vous direz qu'il est tout simplement bête.

***

C'était par un beau matin de printemps que sa destinée avait croisé sa route. C'était un jour où il devait aller voir une représentation d'une pièce de Molière, une critique ardemment exigée par le chef éditorial de L'Oculus. Emile marchait nonchalamment dans les dédales de Cassandre, une main dans une poche, une cigarette aux lèvres. Il passa près de la Fontaine Sainte-Fortune. Comme ça parce que c'était le plus court chemin mais aussi parce qu'il devait la rencontrer. Alors ses yeux tombèrent sur la maigre silhouette d'une jeune fille blonde. Elle semblait triste, en colère après le monde, pas à sa place dans cette foule de cassandrois qui s'en allaient gagner leur vie mais ce n'était pas tant ça qui dérangeait Zola. C'est qu'il avait la curieuse impression de retrouver, dans ses traits, une ancienne connaissance, un ami perdu de vue depuis longtemps. Elle lui faisait un peu pensé à Thérèse, hésitante, repliée sur elle-même comme effrayée et en colère envers le monde. Ou alors à Nana, il y avait quelque chose dans sa silhouette qui lui rappelait la grâce de la courtisane. Peut être qu'il se trompait au fond. Bon sang mais qui était-elle, cela l'obsédait. Il jeta sa cigarette et s'avança vers l'adolescente, décidé à découvrir son identité.

-Bonjour mademoiselle. Je m'appelle Emile Zola, mais dîtes moi...ne serez vous pas l'une de mes personnages ? Thérèse Raquin ou non, laissez moi deviner...Nana ?

La demoiselle le regarda et il y eut un temps. Un temps où son visage passa de l'indifférence à une colère mêlée de mépris et la réponse claqua dans l'air matinal. Et Zola eut l'impression de se prendre une douche froide.

- Je vous remercie de cette immonde erreur connard !!

Non de toute évidence ce n'était pas Nana.
Et c'est ainsi que Zola fit la connaissance de Maude de Maupassant, charmante jeune femme désagréable, raffolant du sarcasme et se moquant éperdument de son physique et de ses personnages. Comment Emile et Maude devinrent amis ? Que dirent si ce n'est que la destinée avait souhaité que les réincarnations de Zola et Maupassant retrouvent leur ancienne amitié. Pourtant tout semblait les opposer et pourtant leur amour vache les pousse à se taquiner, à user du sarcasme et à se voir dès que le temps leur permet. Zola aime bien cette blondinette sans appartement, nouvelliste avec un style ne pouvant accueillir que de bonnes critiques de sa part, amoureuse de sa voiture et de la vitesse. Depuis qu'il l'a un jour laissée conduire, Emile a une peur bleu des voitures et surtout quand c'est Maude qui conduit mais pourtant parfois il cède et se retrouve sans savoir pourquoi dans une voiture conduit par une Guy de Maupassant grisée par la vitesse. Dans ces moments là Zola comprend très bien pourquoi il se trouve à la place du mort. Il ne comprend pas pourquoi son coeur bat parfois plus vite en sa présence, elle n'est pas son genre pourtant. Bien trop sarcastique et maigre, Emile a toujours aimé les femmes aux formes voluptueuses et avec peu de cervelle, histoire d'avoir la paix, mais voilà il aime bien Maude parce qu'elle est différente.

***

- Mais c'est un scandale !! Vous devriez avoir honte ? J'accuse cet homme de vendre ces patates à un prix exorbitant. J'accuse ce commerçant d'être un voleur qui abuse de la crédulité des clients. J'accuse enfin ce marchand d'être un escroc vendant un kilo de patates pourris à un prix intolérable.
- Monsieur Zola...Voyons calmez vous...Vous ameutez tout le marché.
- J'insiste monsieur. Vous n'êtes qu'un voleur de bas étage qui trompe les honnêtes gens en leur faisant manger des patates infectes à des prix irraisonnables.

Par un matin nuageux d'hiver des badauds s'attroupaient devant cette curieuse attraction qui s'offrait à eux. Zola était devant un étalage de fruits et de légumes, levant bien haut l'objet du méfait, une patate légèrement noircie et abîmée, alors que le commerçant regardait affoler sa clientèle disparaître devant les accusations du jeune homme. Il ne pouvait qu'assister impuissant à sa ruine, plus il tentait de se défendre et de cacher son escroquerie aux yeux des passants, plus Zola s'enflammait, augmentant sa litanie des "j'accuse". Vaincu, après cinq minutes où Zola avait fait son procès ainsi que celui de la patate, le vendeur fini par donner à Emile un bon kilo de patates bien fraiches. Fier et digne, Zola marcha d'un pas conquérant dans le marché continuant ses courses et se moquant bien de l'attraction ridicule dont il avait été l'objet.
Zola est ainsi : un homme s'enflamma pour un rien, défenseur de la moindre cause noble ou ridicule, s'opposant au mécréant qui malmène un pauvre enfant et au marchand escroquant un client. Toute occasion est bonne pour sortir des "j'accuse" retentissants, qu'importe si l'occasion est ridicule ou stupide, Zola rayonnera quand même.
En un mot Emile Zola est un cinglé incompris du monde.



Le Rêve

Et garde tes rêves. Tu ne peux jamais savoir à quel moment tu en auras besoin.
▬ Carlos Ruiz Zafon
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Sexe :Deux chromosomes X les gens !
Âge : Majeure youpiiiii !
Source de l'avatar : Sirius Black jeune et beau maraudeur, et parfois des bruns random.
Comment avez-vous découvert SQE ? Premier DC de Mona Lisa...Champagne !
Des questions, des réclamations ? Daddy je veux Jack Dawson emballé dans du papier cadeau et mon kit...j'ai fait la fiche d'un auteur naaaaan ?! *sort*
Zola ▬ J'accuse  Seychelles
 
Mallory C. Polypheme
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ADMIN — L'œil du Cyclope
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Personnage Incarné : Polyphème
Surnom : Cyclope
Préface de Cromwell : Dans l'oeil du Cyclope

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
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Métier : Informateur, Berger
Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: Re: Zola ▬ J'accuse    Zola ▬ J'accuse  Empty15.07.12 16:51

BITCH PLIZ JE VALIDE : JE DETESTE TELLEMENT ZOLA QUE JE LE KIFF ! Tsais, quand tu sais que tu pourrais pas t'empêcher de lui foutre un poing si tu le rencontrais en vrai mais que quand même, c'est marrant qu'il fasse chier les autres ! BENH WALLAH CEST TUTAFAIT CA !
 
 

Zola ▬ J'accuse

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