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 Jeanne d'Arc - Je crois que j'entends des voix. C'grave ?

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Jéhanne J. D'Arc
Jéhanne J. D'Arc
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Messages : 9
Date d'inscription : 19/07/2012

Personnage Incarné : Jeanne d'Arc

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MessageSujet: Jeanne d'Arc - Je crois que j'entends des voix. C'grave ?   Jeanne d'Arc - Je crois que j'entends des voix. C'grave ? Empty19.07.12 12:36

Un début dans la vie

Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout.
▬ Breton
Jeanne d'Arc - Je crois que j'entends des voix. C'grave ? Ca11Personnage Incarné : Jeanne d'Arc, mère de la nation. (la classe totale.)

Nom, prénom(s) : D'Arc Jéhanne Janette
Surnom : Jeanne (grrrr), J-J, Pucelle.
Âge : 16 ans
Métier : A 16 ans, on est encore au bahut, gros.
Camp : Noctem à la poubelle !


La Débâcle

Celui qui n'a pas peur n'est pas normal ; ça n'a rien à voir avec le courage.
▬ Sartre

Noctem et vous : A première vue, j'aurais dit que je m'en balance, de ce mec chelou en combi. Et puis non en fait. Il y a un truc, un truc gravé dans ma chair, gravé dans mes veines, qui fait que je ne peux pas l'accepter. Il vole la liberté. Et je ne le laisserai pas faire. Hors de question que je finisse grillée comme un marron.
Votre camp et vous : J'aime pas Noctem et j'aime pas les gens. Et faire équipée en solitaire c'est trop THE classe. Donc avec moi, y'a pas de nous ! Euké ? 8D.
Votre degré d'engagement : Je pourrai combattre jusqu'à la mort ! Sus à la royauté ! Bon, mais avant de se prendre pour un ninja du Mont Wang Fu, faut que j'emmène mon poisson rouge chez le véto. /non non, je ne mens pas/
Votre plus grande peur : ..... Peur ? Qu'est ce donc que la peur ? Je ne connais pas la peur. Bon. Peur de mourir avant d'avoir goûté aux derniers donuts de Mr Donuts.


Le Temps retrouvé

La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.
▬ Aragon

Je me suis toujours dit que j’étais normale. Enfin. J’ai toujours forcé les choses afin d’être normale. En bonne poire débile que je suis. Quiconque vit ici c’est qu’il est impossible de vivre normalement. Et d’être quelqu’un de normal. Encore moins quand on s’appelle D’Arc. Jehanne d’Arc. Que les gens aiment raccourcir parce qu'ils ne sont pas foutus d’avoir assez de courage pour prononcer JE-HA-NNEUH. Préfèrent dire Jeanne. Quel nom pourri. Bref. Je voulais être normale. Plus que tout le monde je crois. C’était mon rêve, petite.
Bon, je suis toujours petite en taille certes, mais pas en âme. Parce que j’en ai deux.

Je me souviens de ce jour comme si c’était hier. Le jour où j’ai quitté ma vie banalement normale pour devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un que je ne voulais pas devenir. Le jour où, j’étais rentrée de l’école, les joues rosies par le froid, et j’avais annoncé, souriante à ma mère :

-MAMAN ! J’entends quelqu’un qui me parle, dans ma tête !

Ca fait peur hein ? Moi j’en frissonne rien qu’à l’idée. Ma mère en avait fait une crise cardiaque. Moi je ne comprenais pas. Normal, j’étais stupide à cette époque. Ouais. Complètement ramollie du bulbe. Pourtant, c'était pour moi la plus belle période ma vie. Qui s'était arrêtée nette ce jour là.

Ce truc me suit depuis ce jour. Cette voix me parasite le crâne, du lit aux toilettes, des toilettes aux lits. Je l’ai appelé Jeanne. Parce que les noms pourris, ça me connaît.

Jeanne et Jéhanne (moi en l’occurrence) forment une seule personne. En apparence. Parce que nous sommes diamétralement opposés sur certains points. Jeanne est chiante. Au possible. Trop gentille, trop bonne poire, trop sainte nitouche. Elle me fout des migraines, à parler d’un jour où je devrai aller sauver la ville des méchants monsieurs pas beaux qui entravent notre liberté. J’ai du mal à la suivre. Et puis surtout, j’ai rien demandé. Je veux dire, moi je veux juste être tranquille dans mon coin. J’ai déjà assez à faire en me préoccupant de ma propre pomme , alors je vais pas aller sauver les autres ! Non mais oh ! Moi je veux juste me trouver un bon petit placard, me vautrer dedans et plus bouger jusqu’à ce que mort s’ensuive. J’ai pas de but dans la vie. Pas encore. Veux juste être pépère.

Mais ce n’est pas de l’avis de Jeanne.

Elle m’a poussé à faire des trucs graves Jeanne. Vraiment graves. Je ne parle pas de mes envies irrépressibles de me frapper la tête contre les murs quand elle me parle. Je parle de choses qui m’ont brisé le cœur. Je vais vous donner un exemple. Concis. Mais il mérite que je développe un peu. J’ai un ami. Petit ami en fait. Quoi que maintenant, je devrai en parler au passé. Je vais vous raconter un peu ce qui se passait entre nous. C’est mielleux et mièvre, alors préparez vos médocs pour le ventre.

Nous ne nous sommes pas rencontrés au milieu d’un petit nuage rose comme la plupart des gens abrutis d’amour. Non. Nous, c’était plutôt la rencontre catastrophique. Genre, je l’ai poussé dans le couloir alors que je précipitais vers les toilettes, prise d’une soudaine envie de gerber. Charmant je sais. Mais j’avais mangé trop et trop vite. Et puis oh, mes problèmes d’estomac vous regardent pas !

Et donc. Il aurait pu se foutre totalement de la folle furieuse lui ayant fonçé dedans, et il aurait pu continuer son chemin. Mais il s’ennuyait apparemment. Au point de m’attendre à la sortie des toilettes.

-Comment tu te sens ?
-…..

Comment dire. Parmi la longue liste des choses que je déteste se trouve, après Jeanne et les donuts pas assez cuit, le fait de me retrouver vulnérable devant une personne tout à fait inconnue. L’intitulé est clair et précis. Si mon équilibre n’était pas aussi douteux en raison des trésauts de mon estomac, je lui aurait filé un bon coup de pied, et me serait habilement barrée en courant. Mais, je préférai l’ignorer, passant à côté de lui. Il était grand. Bon, pas difficile avec moi à côté, mais je veux dire qu’il était vieux. Plus vieux que moi. 2 ou 3 ans de plus. Peut être même déjà majeur. Bien trop fort pour une fille. Même pour moi. Il m’attrapa et me souleva de terre, en mode princesse.

Franchement impoli. Et extrêmement gênant.

Ignorant mes faibles tentatives pour le repousser, ile décida d’entamer la conversation. Comme si c’était normal. Nan mais genre.

-Enchanté, je m’appelle Gilbert Albert de Rais. Appelle moi Gil.

A ce moment, j’ai retiré tout ce que j’avais dit sur le prénom Jeanne. Il y a des gens pires que soi-même partout dans le monde après tout. Et ô, je pouvais bien lui pardonner de demander à raccourcir son prénom. Volontiers. Sur le coup, il ne me sembla pas si différent de moi. J’ouvris donc la bouche, pour dire mon nom. Et un ordre.

-Jéhanne. Repose moi tout de suite.

Je n’ai jamais eu une once d’autorité. Quand je donne des ordres, les gens se foutent de ma gueule. C’est à ces moments là que j’aurais bien voulu être un gros barbare baraqué. Mais je suis que la frêle gamine rachitique, qui ressemble plus à un écureuil (d’après ma mère) qu’à autre chose. Et c’était avec ça que j’étais censée mener une armée et me battre comme une forcenée. Pour finir grillée comme un marron en plus ? Je crois qu’il y avait erreur sur la personne ! Du moins j’espérais.
Bref. J’avais lancé un ordre, en étant sûr qu’il serait ignoré. Comme d’habitude .

A ma grande surprise, il me reposa sur le sol. A ce moment, j’ai dû afficher une mine absolument affreuse, du genre merlan frit, car Gilbert partit d’un rire clair. Foudroyant. Fou. Jamais je n’avais entendu quelqu’un rire comme ça. En entendant ce rire, elle se manifesta. Sa voix insupportablement apeurée résonna dans mon crâne.

Il faut que tu fuies Jéhanne. Il te fera du mal.
Ta gueule.
Arrête ! Il n’est pas celui que tu crois !

Celui que je croyais ? Je n’avais pas la moindre idée de quoi elle parlait. Mais moi, je commençais à l’apprécier cet Albert. Il m’avait écouté après tout. Je suis tombée folle amoureuse de lui en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Gil était spécial. Un peu fou. En fait, c'était un pur génie. Mais incompris. Ce qui expliquait qu'on se retrouvait dans la même année scolaire, alors qu'il avait 2 ans de plus que moi. Il me voyait telle que j'étais. Il m'aimait telle que j'étais. Lorsque je lui ai dit qu'on était deux à cohabiter dans mon crâne, il a crié que c'était la chose la plus cool qu'il avait entendue. Il était fou Gil. Et c'était pour ça qu'on s'entendait si bien.

Peut être trop bien en fait. Ca en devenait malsain. Outre le fait que je l'appelais Gigi et lui m'appelais J-J (chut hein); les profs, soutenus par Jeanne bien sûr, commençaient à se plaindre de nous voir nous bécoter dans les couloirs. Bah. Ces vieux. Faut faire place à la jeunesse hein !
Alors que j’étais tendrement installée sur ses genoux, à l’abri d’un arbre dont je ne connais pas le mot. Alors qu’il me couvrait le cou de baisers, lentement , répandant sa bave sur ma chair … bon d’accord . Alors qu’on était tout mielleux et collant, alors que Jeanne ne cessait de me hurler d’arrêter, alors qu’il passa sa langue sur mon cou …
Une douleur fulgurante me traversa. Mon cœur s’enflamma. Mes paumes devinrent moites. Jeanne continuait à hurler dans mon crâne, à me hurler de fuir. Et en écho à ses pensées, j’ai hurlé à mon tour :

-Arrêteeeeeee !

Ma voix avait brûlé. J’avais la sensation d’être une bombe incendiaire. Il arrêta. Recula même. Se plaqua contre le tronc de l’arbre un maximum. J’en profitai pour prendre les jambes à mon cou.
Je me suis demandé ce qu’il s’était passé. Comment j’avais pu faire preuve d’autant d’autorité. De présence. Vous savez, la chose qui me manque cruellement. Une voix dans mon esprit me donna la réponse. Sa voix.

C’est ce qui arrive lorsque l’on se met d’accord toutes les deux.
Hein ?
Toutes les deux, ensemble, on a assez d’autorité pour diriger une armée.
Quelle connerie. J’ai pas envie de te parler.
Tu le dois.
MAIS TU VAS FERMER TA PUTAIN DE GUEULE ?

J’avais frappé dans le mur qui longeait la route. Fort. Peut être trop. Mes doigts craquèrent, et j’eus une propre envie de hurler. De pleurer, de courir. Mais je ne lui laisserai pas le loisir d’avoir le dessus sur moi. Tout mais pas elle.
En me faisant mal, c’est toi que tu blesses.
Je sais. Je l’ai toujours su. S’il te plaît, arrête.

Elle s’était tue . Match nul.
Je me sentais pitoyable. C’était le mot. Je m’en voulais terriblement. Ce que j’avais fait à Gil, c’était pour moi quelque chose d’inpensable . Je m’étais refusée à lui. Pas grave, me direz vous, mais moi, ça me choquais. Et comme on dit, l’amour à ses raisons que la raison ignore. Je me suis rendue le soir même chez lui.
Gil habitait dans un appart’ un peu sale, genre nid à cafards. Mais on s’y sentait bien. C’était sa garçonnière à lui, et il ne la quitterait pour rien au monde. Je connaissais le code d’entrée. Pourquoi diable d’ailleurs ? Pourquoi suis-je rentrée là dedans ? Je n ‘aurais jamais du venir. Si c’était pour voir ça. Ses bras, à lui, en train d’enlacer une autre. Ses lèvres, que je croyais miennes, qui se collaient de manière obscène à celle de cette fille. Garce.
Mon petit monde rose et douillet s’était effondré.
Jeanne me rabachait le fait qu’elle m’avait prévenue.
Je déprimais comme une adolescente prépubère en me gavant de danette au chocolat et en restant toute la journée devant ma console.

Elle était bien belle, la Mère de la nation.

Cet état de semi-déchet est bien plus proche que vous ne le pensez. A vrai dire, j’en suis à peine sortie il y a quelques jours. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’était Jeanne, larve par excellence, qui m’avait sorti du trou.
Lève-toi.
Pas envie.
Tu me fais honte.
Je m’en tape.
Tu sais quoi ? Je t’ai toujours admiré. Et là, tu me dégoûtes carrément.
…..
Tu as toujours pensé que tu étais folle Jéhanne. Tu ne l’es pas. Tu n’es pas plus schyzophrène que l’écrivain du bout de la rue.
Dis ma double personnalité.
Je ne suis pas une personnalité. Je suis une voix. Celle de ta conscience peut être. C’est toi qui m’a créé.
Je n’ai pas le souvenir de …
Je suis comme une sorte d’amie imaginaire, tu vois.
J’ai passé l’âge de créer des jolies fables, Jeanne.
Apparemment non.
Je suis donc folle.
Pas folle, mais c’est sûr que tu n’es pas n’importe qui . Ensemble, nous allons faire de grandes choses.

J'avais comme l'impression que la petite voix dans ma tête était en fait une psychopathe ayant pour dessein la conquête du monde. Pas vous ? Mais bon, elle avait peut être raison sur une chose après tout. La gamine rebelle, tête brûlée et malpolie que je suis ne peut rien. La gamine calme, pleurnicharde et trop gentille qu’elle est non plus. Mais ensemble, on pourrait peut être y arriver ? A quoi, je ne sais pas encore ... quoique.
Il y a un mec qui se prend pour un Dieu. Prétentieux. Qui pense pouvoir mettre des fils à ma vie.

Et ça, ça ne me plaît pas.

Mon nom est Jéhanne. Jéhanne d’Arc. Pucelle.
Quoi qu’on puisse me dire, je ne suis pas seule . Je suis deux. Et c’est à deux, que je suis prête à rentrer dans le combat à présent. Enfin je dis ça, mais j'ai des devoirs sur le feu moi.


Le Retour à la terre

J'avais entrepris une lutte insensée ! Je combattais la misère avec ma plume.
▬ Balzac
Pseudonyme : Midona, Poulpy, Patate-man. Call me how you like.
Sexe : Où tu veux darling. ♀
Âge : Chuis une vieille mémé moisie. Krr krr
Source de l'avatar : Oshino Shinobu de Bakemonogatari
Comment avez-vous découvert SQE ? Partenariat, bouche à oreilles, et puis je tourne autour depuis un bon bout de temps ♥
Des questions, des réclamations ? KRRRRRRRRRRR krkr krkrkr LOVE ON YOU ! et je tiens à signaler que je n'ai rien contre le prénom Jeanne, que je trouve très joli. 8D.
Jeanne d'Arc - Je crois que j'entends des voix. C'grave ? Th_ico10


Dernière édition par Jéhanne J. D'Arc le 23.07.12 9:40, édité 2 fois
 
Mallory C. Polypheme
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MessageSujet: Re: Jeanne d'Arc - Je crois que j'entends des voix. C'grave ?   Jeanne d'Arc - Je crois que j'entends des voix. C'grave ? Empty22.07.12 21:04

BONJOUR ET BIENVENUE SUR SQE !!

Fiche validée
 
 

Jeanne d'Arc - Je crois que j'entends des voix. C'grave ?

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