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 A mon destin, désormais mon délice, j'obéirai comme un prédestiné; Freud.

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Homère
Homère
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Personnage Incarné : Homère

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MessageSujet: A mon destin, désormais mon délice, j'obéirai comme un prédestiné; Freud.   A mon destin, désormais mon délice, j'obéirai comme un prédestiné; Freud. Empty28.08.12 20:27

A mon destin, désormais mon délice, j'obéirai comme un prédestiné; Freud. Tumblr_m9hbqwMrKh1rcw4o1o1_500

« Oh shit, my glass is empty.
That sucks. »



Homère soupire.
Homère lève les yeux vers le ciel. La lune est d’une pâleur maladive ce soir. Une infime part de croissant car la nuit a pris le soin de dévorer tout le reste. La nuit, cette salope qui fait beaucoup trop d’ombre à la petite et innocente lune. Un profond sentiment d’injustice envahit Homère, assis sur son banc, occupé à contempler l’espace étoilé. La pauvre lune. Il la comprend de là où il est. Être dans l’ombre de quelque chose d’immense, de populaire et d’important, c’est toujours difficile. Parfois, la lune reprend ses droits et réapparait, resplendissante. D’autres soirs, comme celui-ci, elle décide de se laisser faire. Elle abandonne. Homère lève le bras vers la lune. Il sent qu’il peut l’attraper. Son bras reste tendu en l’air quelques secondes. Son poing se referme sur le vide, l’air. Il ricane, soupire de sa propre connerie. Son membre redevient un chiffon qui dégringole jusque dans ses genoux. Finalement, il se lève. Il jette un dernier regard à l’astre lunaire qu’il vient de contempler pendant plus d’une demi-heure, tout seul, paumé comme un con sur un banc. Puis il lui tourne le dos, l’abandonne à son sort, et plonge dans la ville.

Homère vient de se faire jeter de chez Cornélius. Il a l’habitude, mais ça l’emmerde car il s’agit d’une nuit froide qui s’étend sur la ville, et qu’il n’a pas eu le temps de prendre un pull avant d’être mis à la porte. La raison ? Rien de bien spécial. Cornélius énervé à cause d’une énième exposition pourri, et Homère qui tient le mot de trop dans sa critique abusive de l’Art. Et le voilà dehors, à errer comme un chat sauvage. Lui, il s’en fout. Il s’ennuie et il a froid, rien d’autre. La lune lui a tenu compagnie. La lune l’a conforté dans l’idée qu’il n’était pas le seul à être l’ombre changeante d’un esprit plus noir que le sien.
Homère s’engage dans une nouvelle ruelle, plus sombre. Il aperçoit sur son chemin les lumières des bars, des restaurants qui vivent leur temps plein à cette heure avancée de la soirée. Ce ne serait pas une mauvaise idée d’entrer dans l’un d’entre eux, pour se mettre au chaud, boire un verre, trouver une maitresse chez qui passer la nuit, ou à défaut laisser couler le temps avant de revenir casser les couilles de Cornélius à quatre heures du matin. Puis, il se souvient qu’il n’a pas non plus pris son portefeuille, et qu’il est donc sans aucun argent. Et cela le fait rire.

Homère continue donc sa route, solitaire, jusqu’à tomber sur le bar de Freud. Un bar plutôt réputé dans la ville, et dans lequel Cornélius se rend parfois, au grand étonnement de l’aède. Qu’est-ce que ce bistrot de quartier a de si intéressant pour que ce misanthrope de peintre daigne vouloir y entrer ? Cela l’intrigue. Tout ce qui touche à Cornélius l’intrigue, par définition. Le bar sonne comme un appel à mieux le comprendre. Une tentative secrète de s’intéresser à son hôte sans que ce dernier le sache. Il n’en faut pas plus au blondinet pour se décider. Et tant pis pour l’argent, il dira que c’est à ajouter sur la note de Cordy la prochaine fois qu’il viendra. Cette idée lui donne envie de consommer à foison.

Il va bien s’amuser.

Le bar est peuplé de monde, rempli d’un brouhaha assourdissant, de paroles et de rires retentissent à ses oreilles. Il se fond dans la masse, s’avance jusqu’au comptoir sans que personne ne le remarque. Son regard croise celui d’un serveur roux, qui a l’air ô combien blasé d’être ici. Finalement, il prend lestement place sur un tabouret haut et s’accoude sur le meuble massif, attendant que le barman finisse de préparer son cocktail.

« Je voudrais un diabolo menthe s’il vous plait. »


Avec un air de dire « le premier qui se fout de ma gueule se prend mon pied dans ses couilles ». Car, il était bien connu qu’Homère ne buvait jamais d’alcool.
 
Sigmund Freud
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Personnage Incarné : FREUD; Parle-moi de ta frustration sexuelle cachée.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
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Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: Re: A mon destin, désormais mon délice, j'obéirai comme un prédestiné; Freud.   A mon destin, désormais mon délice, j'obéirai comme un prédestiné; Freud. Empty04.09.12 17:39

Croco pants, blond spikie hair and way too much balls for your size, how Cornelius can live with you?



Ils devaient aller acheter un nouveau matelas.

Freud avait fait une fermeture de bar normale, cette fois-ci. Couché tard, comme d'habitude. Mais elle était passée dans la soirée, après son travail à la librairie, pour s'amuser à le perturber dans son boulot. Juste parce que c'était l'une des rares choses à laquelle il n'avait pas moyen de répondre, ceci étant dû à un problème d'ordre temporel. C'était courant chez eux, de faire n'importe quoi devant les gens, un peu comme de faire croire au bon dieu juste pour de l'argent. Quand elle était dans le bar, c'était une sorte d'attraction, pas à faire fuir les clients comme avec Cornélius, non. Exactement l'inverse.
Il acceptait le truc bien gentiment, parce qu'au fond il s'en foutait un peu. Peut-être bien même que ça lui faisait plaisir. Aussi parce qu'il avait quand même un sacré paquet d'affection pour elle, malgré ses sautes d'humeur et ses insistances. Sans ça, il s'ennuierait ferme, il le savait pertinemment. Alors il laissait bien pisser, en prenant faussement des airs outrés et agacés. Par derrière, ils savaient aussi bien l'un que l'autre ce qu'il se passait.

En début d'après-midi, il avait pointé le bout de son nez hors du lit, y traînant encore un peu. Vrai que le matelas avait besoin d'être changé, mais il ne comprenait pas son empressement à elle. Pas comme si c'était une catastrophe, après tout. Puis il y était habitué, y trouvait son confort. Il était encore très bien ce matelas. Mais bon. C'était le genre de débat qu'il ne pouvait jamais gagner, de toute manière, alors il n'avait pas trop cherché. Parce qu'avec elle, il était gentil.

Après un petit déjeuner d'après-midi, après une douche pour se mettre bien, tenue normale, contraire absolu de ce qu'il portait le soir. Jeans près du corps pour mettre en valeur ses longues pattes, simple polo sombre, pas boutonné, et chaussures toutes connes. Rien de bien exagéré, somme toute, et sans ses fidèles lunettes de soleil. Le monde à l'envers, alors qu'il allait la cueillir à la librairie pour l'achat de matelas. Pas besoin de conseils de vendeurs, ils avaient fait n'importe quoi dans le magasin, et la seule excuse ayant permis d'éviter le renvoi était leur statut de clients. Qui étaient revenus avec un matelas dont la livraison devait se faire trois jours plus tard. Super.

* * *

Ouverture du bar en début de soirée, avec un léger retard et un Néron râleur à renvoyer dans les fleurs. Comme quoi "c'était pas sérieux de pas respecter ses propres horaires", "que de toute manière [Freud]ne [savait] pas être sérieux, de manière générale", "que c'était déjà suffisamment honteux de [le] voir habillé comme une grande folle, alors si en plus [il ne tenait] compte de rien, ce serait bien fait pour [sa] gueule si le bar périclitait"... Un flot de réflexions trouvant un terme d'un "oui oui c'est ça oui" impliquant clairement le je-m'en-foutisme absolu de Freud pour ce genre de considération. Il ne marchait pas comme ça, ne marchait pas pour ça. Il marchait aux doléances des gens, et ça changeait absolument tout, justifiait l'existence même de ce bar, autant que sa popularité.

Au travail, comme d'habitude, dans le brouhaha permanent. Il se demandait comment elle faisait, là-haut, pour ne pas en être dérangée. Probable qu'elle s'en foutait aussi profondément que lui.

Comme d'habitude, toujours, il détaillait chaque client qui foutait les pieds dans le bar, retenant parfaitement les visages inconnus, plus ou moins interpellé par la banalité de la clientèle. Ou son originalité. Une voix, au bar, réclama un diabolo menthe. Ce n'était pas une voix enfantine. Un diabolo menthe. Les mojitos, c'était pas mieux? Il se retourna pour faire face au nouveau client, le détaillant dernière ses lunettes de soleil. Le bar était plus éclairé que le reste de la salle, alors ça ne le gênait jamais. Du geste habile de l'habitué, il fit flamber en un instant le cocktail et le posa sur le plateau avec les autres boissons, que Néron prit rapidement pour aller les servir. Dans le même temps, il posa le diabolo face au jeune client.

- ... Dis-moi. C'est pas toi qui squattes chez Cornélius?

Les cheveux blonds en bazar, le pantalan croco de mauvais goût et l'air plus que pédant du gars. C'était un peu ce que le peintre lui avait dépeint en se plaignant d'Homère. Freud avait souri. Il souriait encore plus face à Homère, en chair et en os. Un vrai cliché de pute entrenue, modèle mâle. Quelque chose de clinquant et vulgaire, le genre qui se voulait raffiné sans y parvenir. C'était ridicule. Freud avait envie de chercher la petite bête.

- Je... Ne savais pas qu'il avait un fils. Tu voudrais pas tenter un mojito? Cornélius est pas là, fais ce que tu veux.

C'était un tissu de mensonge, juste pour savoir la vérité.
 
Homère
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MessageSujet: Re: A mon destin, désormais mon délice, j'obéirai comme un prédestiné; Freud.   A mon destin, désormais mon délice, j'obéirai comme un prédestiné; Freud. Empty09.09.12 0:01

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« Oh shit, my glass is empty.
That sucks. »



Et les voilà, les gens qui le dévisagent. Homère les as tous remarqué, quand il est entré dans le bar. Les regards des femmes se portant d’abord sur son visage sans imperfection, puis se trimballant sans honte sur les formes remarquables du jeune homme mis en valeur par son pantalon étroit et ce tee-shirt blanc léger. Les hommes le fixent, la plupart avec dégout, d’autres avec jalousie, et certains avec envie. Homère attire les regards, il en est conscient. Il le cherche, quelque part, avec cette tenue provocante et cette démarche de catin qu’il a perfectionnée au cours des années. Chacun de ses gestes est calculé sans qu’il le veuille vraiment. Une mauvaise habitude prise de ses jeunes années, quand il n’avait pas encore de réseau, quand il n’était pas encore connu dans la haute sphère de Cassandre. A cette époque, il devait feindre l’ennui d’une main passée dans les cheveux, ou la tête reposant sur la paume avec désinvolture. Une boisson sirotée avec lenteur par le biais d’une paille, un regard vermeille se posant avec intérêt sur sa proie, décidant laquelle serait à même de l’héberger pour une longue durée.

Homère n’a jamais été une catin. Il n’y prenait aucun plaisir, et n’était pas payé pour. C’était plutôt un mignon, un garçon qui se faisait entretenir, souvent mis au même rang qu’un animal de compagnie. Cela ne l’amusait pas, il y était plutôt contraint. Une tâche immense sur sa fierté, un affront indélébile et à jamais ancré dans son esprit. Alors, tous ces regards ne le gênent pas, il s’en contre fout éperdument. Même le barman et son coup d’œil vers sa personne avant de lui sortir son diabolo menthe, il ne s’en préoccupe pas. Et puis, sérieusement, entre lui et le barman, on se demande qui est le plus grotesque. Peut-être que c’est pour cette raison que Cornélius daigne perdre son temps ici. Il a un gout pour ce qui est grotesque, ce qui sort de l’ordinaire, les personnes aux préférences extravagantes. Pour une fois, celui-là sort plus du lot que lui. Homère ne comprend pas pourquoi il attire plus de regards que l’homme derrière le comptoir, tout bien réfléchi.

Homère hausse un sourcil à la question et dévisage l’inconnu comme s’il venait juste de sortie une grossièreté. Il met un temps à encaisser les informations qui s’enchainent dans son cerveau. L’envie d’éclater de rire lui vient, mais il est trop atterré par ce qu’il vient d’entendre pour cela. Comment ce mec peut savoir qu’il est effectivement celui qui crèche chez Cornélius, puis ensuite lui demander si c’est son fils ? Sérieusement, il le prenait pour une buse, juste, où ? Et puis, ça ne le regardait pas vraiment. Mais comment est-ce qu’il pouvait savoir ça ? Est-ce que Cornélius parlait de lui aux rares personnes à qui il adressait la parole ? Cela lui paraissait assez improbable.

« Oui, je suis celui qui loge chez Cornélius. »
Loger plutôt que squatter, c’est toujours mieux. Homère avouait qu’il était légèrement parasite, mais de là à utiliser le terme « squatteur ». « Et non, je ne suis pas son fils. » Le barman avait posé cette question en sachant très bien la réponse, un fils ne squatte pas chez son père généralement. « Et non pour le mojito, ce que j’ai me suffit bien. »

Homère prend la paille et la porte à sa bouche pour en boire une longue gorgée rafraichissante. Cela lui permet de se rappeler qu’il n’a toujours pas d’argent, et qu’il ne faudra pas oublier d’ajouter ça aux frais de Cornélius la prochaine fois qu’il se pointera pour parler de son cher « squatteur ». Homère est bien décidé à en savoir plus sur ce que le peintre peut bien raconter aux autres.

« Vous êtes un pote de Cornélius ? D’ailleurs, comment vous savez que je loge chez lui ? En fait, comment vous me connaissez ? Je me serais rappelé de quelqu’un habillé de manière aussi ridicule, quand même. » Un sourire orgueilleux. Oui, Homère ne considère pas qu’il soit habillé de façon grotesque, ce pantalon ayant couté une fortune en plus d’être tiré d’une collection très rare. Pareil pour les larges boucles d’oreille au style mésopotamien qu’il a.
 
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