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 I can't keep waiting. |Rabby|

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N. Léon Gaïus
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Personnage Incarné : Néron Gaius

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MessageSujet: I can't keep waiting. |Rabby|   I can't keep waiting. |Rabby| Empty22.09.12 20:54

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« Rome ne porte point ses regards curieux
Jusque dans des secrets que je cache à ses yeux. »

La vie, la nouvelle, la vraie. Celle qu’on respire librement quand on sort. Cette pureté. On regarde notre peau, notre visage, notre nez, bouche, yeux. On s’étonne, on sourit. Personne n’avait espéré un jour pouvoir revivre. Condamné à une mort parfois grotesque, honteuse, dont on aimerait se cacher. La deuxième vie, c’est le moyen de réparer ce qui n’allait pas. De savoir qu’on va exécuter cette boucle au scénario si connu et pourtant imprévisible, et s’y préparer. Certains ont décidé qu’ils combattraient leur destin avec toutes les forces. Il est vain. Toute cette énergie perdue, c’est vain. Il faut savoir courber l’échine, accepter, et profiter de ce que Noctem nous a offert, une fois de plus, avant le grand final. Oui, nous pouvons changer des détails à notre existence comparée à la précédente. Rien de bien significatif, mais ça fait toujours plaisir, de se croire encore un peu maitre de son destin. Tout cela n’est qu’un vaste jeu, où tout était déjà calculé avant que les réincarnations posent le pied dans Cassandre.

Néron ouvre les yeux, soupire. Le bruit du bar l’emmerde profondément. Ils l’emmerdent tous profondément, quand on y pense bien. Ils ne peuvent pas faire un peu moins de bruit ? Est-ce que les tavernes de la Rome antique étaient toutes aussi infernales ? Il a eu un bref moment d’absence, derrière le bar, soudainement las de la vie qu’il mène ici. Il s’est souvenu de ses soirées où il enfilait une capuche, se glissait secrètement hors du palais et allait toute la nuit boire en incognito et se battre avec les ivrognes, parfois même jusqu’au sang. A l’époque, ils n’avaient pas la télé, ni la photo, et encore moins le journal. Alors sur que pas grand monde savait réellement à quoi ressemblait leur empereur, sauf les jours de grandes fêtes, ou lors des nombreux jeux organisés, de loin, dans les gradins. Et, à cette époque, Néron n’était pas roux. Il n’était pas non plus serveur dans un bar miteux.

Néron soupire une nouvelle fois, puis se remet à astiquer le verre à cocktail. Il jette un coup d’œil à droite et à gauche pour voir si son patron donne un signe de vie. Ah celui-là, une envie de le pendre au plafond. Il n’ouvrait jamais à l’heure, ne fermait jamais à l’heure, et laissait des alcooliques trainer dans le bar pendant toute la nuit. Sans parler du petit brun qui peut débarquer quand il veut. Néron accorde qu’il soit spécial, mais quand même. Quand il y a des règles, et qui plus est ce sont des règles qu'on’a établi soi-même, on les respecte bordel. Combien de fois est-ce qu’il est arrivé pile à l’heure pour son service et qu’il est resté à la porte pendant au moins une demi-heure, parce que cet abruti de Freud n’arrivait pas et qu’il avait fermé tous les accès ? Et peine perdue de demander un double des clés. A croire que ça amusait le gérant de faire tourner en bourrique son serveur roux.

Néron finit de nettoyer ce verre et le remet dans le placard en dessous du comptoir. Il jette un regard à sa montre, lève les yeux au ciel en voyant qu’il est encore tôt, beaucoup trop tôt pour qu’il puisse prendre congé. C’est qu’il a un tas de choses à faire bien plus intéressantes que servir une caserne entière d’ivrognes, le petit Néron. Ah, s’ils savaient. Qu’ils attendent, encore un peu, et profitent de cette vie insouciante. Ils verront, plus tard. Cette idée seule suffit à l’apaiser. Il a tendance à trop s’emporter, parfois. Il n’aime pas ça. Il n’aime pas sa folie. Il aimerait qu’elle disparaisse à tout jamais.

Une personne, auquel il jette un bref coup d’œil, entre. Il le suit des yeux vaguement, note la table, attend quelques minutes que ce dernier s’installe et prenne la carte pour choisir. Puis, lestement, il sort du comptoir et s’avance. Deux tables lui demandent au passage une nouvelle tournée, qu’il note dans un coin de sa tête. Finalement, il sort son calepin pour se donner un air expert, bien qu’il n’en ait absolument pas besoin. C’est pour éviter d’avoir à regarder les gens. Il suffit de voir qui il est effectivement en train de servir comme un simple esclave pour que l’envie de coller une droite survienne. Néron sait rester d’un calme olympien en toutes circonstances, mais il faut lui faciliter la vie. Et depuis qu’il a frappé l’autre con de prêtre, c’est devenu plus difficile.

« Bonsoir. Vous désirez ? » Il n’a même pas vu la tête de l’inconnu. Il s’en fout.
 
François Rabelais
François Rabelais
« words are my big obsession »
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Personnage Incarné : François Rabelais
Surnom : Rabby, Françoise, saucisson.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 24 ans.
Métier : Buveur de talent, prêtre à mes heures perdues.
Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: Re: I can't keep waiting. |Rabby|   I can't keep waiting. |Rabby| Empty23.09.12 20:28

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La vérité, rien que la vérité.

Il avait ouvert les yeux dans une immensité éblouissante, instant d’éternité. De loin, au fond du gouffre, c’était comme un escargot enroulé dans l’espace. Il avait vaguement repensé à un symbole, la rosée du matin fécondant la vierge et Dieu à son côté, le même visage que l’escargot. Un beau tableau, une belle peinture, il l’avait touché du doigt et puis tout avait disparut. Ensuite, ça n’avait été que chute inlassable, sans quoi il se serait agrippé quelque part, mais c’était peine perdue. Le raclement des ongles, qui résonnait en fait beaucoup trop fort, un son strident. Ha, se dit il. Mieux vaut se laisser tomber. Quand on ne racle pas la pierre, les ongles n’ont pas mal et le seul son qu’on perçoit, c’est celui du vent. Un peu rapide, peut être, mais c’est toujours plus beau que les ongles, le bruit du vent. En fait, tout ce qui n’est pas humain est toujours plus beau.

« Mon père » il tourna la tête, c’était toujours aussi sombre. Il se demanda pourquoi, lorsqu’on était ailleurs (parce qu’il supposait être ailleurs) pourquoi il faisait toujours sombre et froid. Il se demanda vraiment pourquoi il n’avait pas droit à un petit lit douillet dans lequel il aurait pu se glisser pour épancher sa fatigue. Une fontaine où il aurait pu boire un peu, peut être, une sorte de Paradis. Pourquoi fallait il toujours que ça sente la moisissure ? Pourquoi fallait il cette ignoble trace baveuse de gastéropode sur le firmament ? « Hé, François Rabelais ? Monsieur Rabelais ? »

Oui, c’est moi, Monsieur Rabelais. Plus personne ne m’appelle Monsieur Rabelais, personne ne m’a jamais appelé comme ça, sauf ma mère, peut être, quand je faisais une bêtise où que je voulais avoir l’air plus adulte que je ne l’étais, mais au fond, on n’est jamais totalement adulte. Alors qu’est ce que ça pouvait bien changer ? Ha oui, bien sur, ça change ça. Ca change l’église, ça change l’autel, heurté durement. Qu’est ce qui s’est passé ? Il était vraiment très grand, ou alors il avait l’air très grand. Parfois on a l’air plus grand qu’on ne l’est vraiment, à cause du charisme. Qu’est ce qu’il voulait. Il y avait cette fille, aussi, qu’est ce qu’elle faisait là ? Une fille blonde, une fille qui avait un nom de pâtisserie, ou presque. Un artiste, c’est un artiste, il ne comprend rien, il vit ailleurs, qu’est ce que je dois faire ? Qu’est ce que je dois faire pour aider ce type qui quête quelque chose d’impossible ? Mince. Est ce que c’est moi qui cherche comment l’aider, ou est ce que c’est elle ? « Les confessions ». Ce doit être elle. « Monsieur Rabelais, il faut ouvrir les yeux. » Mais si je parle, est ce que cette fille sera triste ? Est ce que son peintre retrouvera la voix de la raison, est ce qu’il trouvera la force de dire à l’Odysée qu’il ne peut rien sans lui ? Ca n’a pas de sens. « Tu n’es pas Néron ».

Rabelais ouvrit les yeux, lentement. D’abord, se fut trouble. Il bâtit des paupières, et le monde se stabilisa autours de lui. Instinctivement, il tenta de se dresser sur son séant, mais une main ferme, noueuse, rugueuse, lui fit mal pour le garder couché. Il n’insista pas. Tout son corps le faisait horriblement souffrir, et il ne sentait plus son visage. A l’endroit où devait se trouvait son nez, un appelle lancinant.


Lorsque Rabelais mis les pieds dans le bar de Freud, que tous appelaient ainsi à défaut d’en connaître le nom, cela faisait six jours qu’il avait quitté l’hôpital. Il boitait, son visage accueillait une attelle de redressement pour son nez brisé, de nombreuses contusions couvraient son corps et sa lèvre inférieure avait tout juste commencé à dégonfler. Il pouvait presque parler sans douleur. Dans la rue, les gens lui lançaient des regards interloqués, méfiants, parfois avec un peu de pitié, toujours pleins de jugement. Il avait fermé sa petite église, estimant que donner la messe dans un état proche de celui de Molière après un match un peu trop arrosé ne convenait pas à son image. Il ne voulait pas qu’on lui pose de questions. Et elles ne manqueraient pas : Rabelais ne se battait jamais.

Traversant la salle relativement calme pour une fin d’après midi un peu pluvieuse, il alla s’asseoir dans un coin écarté avec le désir clair qu’on lui fiche la paix. Aujourd’hui, la couleur de ses cheveux, son regard intelligent, sa langue bien pendue, n’allait amuser personne. Il tripota la carte en silence, soupesant l’idée d’aller voir Dumas. Ca lui remonterait clairement le moral, l’écrivain devait s’inquiéter. Une semaine sans le voir, ça ne leur arrivait jamais. Mais il avait peur de sa réaction, il ne voulait pas le voir s’impliquer dans cette affaire, ce qu’il ne tarderait pas à faire s’il découvrait l’état du pauvre Rabelais.

Lorsque la voix de Néron raisonna, le prêtre faillit éclater de rire. Glacial. Désabusé. Le cynisme de la vie lui revenait en plein visage. Il leva les yeux vers Néron, ses yeux cerclés de noir, rehaussés par le blanc du pansement médical, une lueur de défi dans tout le corps.

- Quel karma pourri. » Lâcha t-il. « Alors, c’est ça que tu fais. Serveur. Qui l’eu cru. »

La blague n’était vraiment drôle.

 
N. Léon Gaïus
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MessageSujet: Re: I can't keep waiting. |Rabby|   I can't keep waiting. |Rabby| Empty06.10.12 12:18

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« Rome ne porte point ses regards curieux
Jusque dans des secrets que je cache à ses yeux. »

Néron lève le nez de son calepin pour toiser l’étranger, et il soupire lourdement, une fois de plus. Parfois, il se demande pourquoi il a accepté de faire serveur dans ce bar. C’est vrai, il aurait pu se faire engager dans celui d’Œdipe, en face, parait qu’ils paient mieux, et que la population qui le côtoie est d’un cercle social plus élevé. Se faire payer par un lance-pierre par Freud, supporter des ivrognes, accepter d’ouvrir trois heures en retard et finir trois heures en retard, tout cela avec un silence et aucune protestation, seulement quelques regards désapprobateurs et piques lancées de part et d’autre au gérant. Néron se vengera un jour. La réincarnation du célèbre philosophe et psychologue devait le savoir pourtant. Est-ce que ce petit manège de non-dit et d’antipathie allait durer encore longtemps ? Et surtout, lequel aurait Caligula en premier ? C’était, au fond, le meilleur moyen pour faire pression sur Freud. Maximilien, et sa véritable identité.

Parce qu’au fond, faire pression sur les autres, les menacer de cet air parfaitement calme, engendrer cette provocation subtile que peu de personnes remarquent, c’est la signature de Léon Gaïus. C’est ce qu’il a appris à faire dans cette vie, à maitriser parfaitement ses émotions, à élaborer des stratégies minutieusement préparées. Et puis, parfois, ça ne marche pas, malheureusement. Une fois, ça n’a pas marché. Le résultat est là, juste devant ses yeux qu’il a levés en direction de l’inconnu pas si anonyme que ça pour lui finalement. Une envie subite de rire en voyant son visage. Ah oui, il l’avait bien amoché le prêtre, et encore cela faisait quelques jours. Léon se demande s’il n’y a pas été trop fort. En voyant les dégâts, il se dit que Rabelais aurait pu mourir, en fait, et son plan serait alors lamentablement tombé à l’eau. Léon maudit son impulsivité, maudit son ancien soi qui reprend parfois le dessus. Il hait quand il gâche toutes ces années d’enseignement et de maitrise de soi. Comme ce jour où il a tué sa mère, sur un coup de folie, et qu’il avait failli être découvert. Cela ne serait pas arrivé, si Othon avait été là. Othon.

Malgré son envie d’exploser de rire devant cette tête salement amochée, Léon se contente d’un regard profondément blasé en direction de l’homme qui traduit son manque d’engouement. Il n’avait pas envie de le voir ici, d’ailleurs il ne s’y attendait pas du tout. Le prêtre avait plutôt l’air du genre à boire et manger sa ripaille seul dans son Eglise. Ou au pire à inviter des gens dans cet endroit sacré pour le souiller de son pâté. Cela dégoutait l’ancien Empereur. Il voulait cette Eglise, à tout prix, pour sa beauté, sa splendeur.

« Mon père. » Un ton peu chaleureux mais empreint d’un certain respect qu’il feint à la perfection. Léon le regarde comme s’il observait une mouche, le toisant de toute sa hauteur. Il se permet ce regard envers ce client très spécial. Au fond, il aimerait juste que Rabelais prenne les jambes à son cou. Il a assez à faire pour la soirée. « Votre présence en ces lieux me surprend. Les personnes en état de convalescence devraient faire plus attention. »

Cela n’est en rien une menace, juste un conseil qui peut être mal interprété. Léon n’aimerait pas que son cher prêtre clamse parce qu’il aura été imprudent et téméraire. Après tout ce qu’il s’est pris dans cette Eglises, quelques jours à peine auparavant, une sortie de soir dans les rues de Cassandre est chose risquée. De plus, sa tête de martyre attire les retards, attise la curiosité. Bien sûr que personne ne le croirait s’il se mettait à raconter la vérité, mais Léon craint à cet instant pour sa réputation. Tout ce qu’il veut, à cet instant, c’est que Rabelais parte. Il n’a pas envie de le voir, et quand bien même, il ne peut pas se permettre de le dégager. Ce soir, Léon a décidé qu’il resterait parfaitement calme.

« Trêve de politesses, qu’est ce qui ferait plaisir à mon père pour ce soir ? » Son regard se baisse à nouveau vers son calepin, prêt à noter rapidement.
 
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