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 Peter Pan, or The Boy Who Wouldn't Grow Up

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Peter P. Llewelyn Davies
Peter P. Llewelyn Davies
« we didn't start the fire »
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Date d'inscription : 16/03/2012

Personnage Incarné : Peter Pan.
Surnom : Pan.

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MessageSujet: Peter Pan, or The Boy Who Wouldn't Grow Up   Peter Pan, or The Boy Who Wouldn't Grow Up Empty26.03.12 14:07

Un début dans la vie

Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout.
▬ Breton
Peter Pan, or The Boy Who Wouldn't Grow Up AYwtEPersonnage Incarné : Peter Pan, de Peter Pan, or The Boy Who Wouldn't Grow Up / Peter and Wendy, J.M. Barrie.

Nom, prénom(s) : Llewelyn Davies, Peter Philander.
Surnom : Peter Pan.
Âge : Dix sept ans et quelques poussières de fée.
Métier : Lycéen.
Camp : Pour Noctem.


La Débâcle

Celui qui n'a pas peur n'est pas normal ; ça n'a rien à voir avec le courage.
▬ Sartre


Noctem et vous : Peter n'aime pas se dire qu'il y a quelqu'un au-dessus de lui, mais en tant qu'éternel enfant, il est dépendant d'une certaine autorité, aussi inavouable que ce soit. Et, surtout, comme le destin de Peter est de rester un enfant pour toujours et que c'est son désir le plus cher, pourquoi serait-il contre Noctem ? Il ne l'aime pas, n'approuve pas tout ce qu'il représente, mais en ce qui le concerne personnellement (et c'est le plus important), Peter est pour Noctem.
Votre camp et vous : Peter est un enfant égoïste et narcissique, il se fiche totalement des autres de son camp.
Votre degré d'engagement : Oh, Peter n'est pas dévoué, il n'agira que dans son propre intérêt.
Votre plus grande peur : Vieillir et mourir.


Le Temps retrouvé

La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.
▬ Aragon

Tic-tac. Elle t'attend. Tic-tac. Tu l'entends. Tic-tac. C'est la mort qui ne fait aucun effort. Immanquablement, elle finira par t'avoir. Elle attend la gueule ouverte le jour où tu te jetteras dedans.

Alors Peter oublie et s'envole pour son Never Never Land. Les enfants ne craignent pas la mort. Et puis, de toute façon, la mort ne sait même pas voler.

*

Il y avait comme un filtre sur les yeux de Peter. Il n'était pas difficile d'en comprendre la nécessité, lorsqu'on voyait ce qu'était son monde. Les gentilles dames disaient de Peter qu'il était poli et charmant, mais c'était toujours avec des larmes dans la voix, comme une plainte silencieuse. Pauvre petit, quand on voit sa mère. Heureusement, Peter n'avait pas de mère. Il y croyait dur comme fer, et celle qui comatait sur le canapé et empestait l'alcool et la transpiration n'était pour lui qu'un élément du décor, quelque chose d'assez discret pour qu'on n'y pense plus une fois qu'on regardait ailleurs. Peter avait cette faculté salvatrice de se coller des étoiles dans les yeux même sous la pluie, de sourire au soleil même en pleine nuit. Il regardait toujours ailleurs, jamais dans vos yeux. Vos yeux étaient trop ternes, il préférait fouiller derrière. Par contre, Peter ne voyait pas toujours la vérité cachée dans les mots, c'était cette naïveté que tous les enfants perdent un jour, à part lui. Être exceptionnel ne le dérangeait pas, au contraire, il fallait bien quelqu'un comme lui pour que son monde tourne rond.

Comme il était courageux et quelque peu vaniteux, comme il était le plus cruel des enfants innocents, Peter était le chef des autres gamins des rues — en tout cas, de ceux dont il voulait bien, parce qu'à partir de l'âge où ils commençaient à avoir besoin de se raser, Peter chassait les devenus grands à coups de menaces de mort. Et il insistait : « Je ne plaisante pas. » Oh, non, pas du tout. Peter haïssait les hommes, et c'était pour cela qu'il n'en deviendrait jamais un.

Tous les soirs, sa mère travaillait. Parfois, elle sortait. D'autres fois, les hommes venaient à la maison. Alors Peter devait laisser le champ libre. Il n'avait nulle part où aller, mais il voyait les choses autrement : la ville lui appartenait. Certains soirs, de nombreuses familles étaient de sortie, allant ou revenant du cinéma et du théâtre, vers lesquels déambulait Peter lorsqu'il n'avait pas envie de rejoindre ses amis les Enfants Perdus. C'est un soir comme celui-là que Peter rencontra Wendy Moira Angela Darling, qui avait perdu ses parents dans la foule qui se pressait hors du théâtre. Comme elle pleurait, Peter alla se poser avec légèreté à côté d'elle, à l'image des feuilles qui tombaient lentement des arbres en ce début d'automne. À force d'aventures, Peter était agile et gracieux, rapide et silencieux. Son arrivée soudaine fit sursauter la petite fille. Elle devait avoir son âge, dans les dix ans.

— Pourquoi tu pleures ?
— Je suis perdue, sanglota-t-elle.
— Et alors ?

Peter ne voyait vraiment pas le problème. Et ça, justement, c'était le problème de Peter. Ce qui ne le contrariait pas personnellement ne devait pas contrarier qui que ce soit, ça n'avait aucune logique. Et n'être jamais content était un truc de grands. Wendy le fixa avec des yeux ronds et mouillés de larmes.

— Quoi ? Tu n'as pas peur, toi, quand tu ne trouves plus tes parents ?
— Bien sûr que non, je n'ai peur de rien. Et je n'ai pas de parents, moi.
— Ah bon ? Tu es orphelin ?
— Je ne sais pas. Qu'est-ce que ça veut dire ?

Wendy gloussa, et Peter se vexa. Il n'aimait pas ne pas savoir, mais il y avait des tas de choses qu'il ignorait. Elle lui expliqua avec une patience exaspérante, celle qu'on réservait aux simples d'esprit, ce qu'était un orphelin.

— Eh bien, on peut dire ça, alors, déclara Peter. Je me suis enfui le jour de ma naissance.

La petite fille rit encore, pensant que Peter voulait l'amuser. Pour une enfant, elle se posait trop de questions sur ce qui était plausible ou non. Et non, bien sûr, aucun bébé ne pouvait s'enfuir de chez ses parents avant même de savoir ramper. Peter renifla d'un air dédaigneux.

— Comment tu t'appelles ?
— Peter.
— Moi, je m'appelle Wendy Moira Angela Darling, dit-elle en articulant consciencieusement. Et toi, ton nom entier ?

Peter n'aimait pas du tout son deuxième prénom. Il lui semblait que c'était celui du père de sa mère, parce qu'elle ne connaissait pas le père de Peter et qu'elle avait voulu lui donner un deuxième prénom, mais comme il n'avait pas de mère, Peter pensait qu'il se trompait. Ce prénom, c'était Philander. Il lui semblait aussi qu'il voulait dire « qui aime les hommes », mais Peter les détestait et avait d'autant plus de raison de ne pas vouloir de ce prénom. Il réfléchit donc un moment.

— Je te le dirai plus tard.

La famille de Wendy la retrouva avant qu'elle n'ait le temps d'insister et Peter s’éclipsa.

Comme Wendy l'apprit plus tard à Peter, ses parents pensaient qu'elle avait inventé Peter et elle avait fini par s'en convaincre aussi. Pourtant, elle le recroisa près d'un an plus tard, la main crispée sur la poche de son jean élimé. Elle lui demanda ce qu'il cachait, il répondit que c'était un secret.

— Je reviens de chez une fée, répondit-il simplement.
— Une fée ? sourit Wendy.
— Oui, tu sais, les fées sont magiques et aident les gens à aller mieux.
— Tu connais quelqu'un qui a besoin d'aller mieux ?

Peter fit un geste évasif. Inutile de s'attarder sur les détails, il devait se dépêcher.

— Tu as vraiment beaucoup d'imagination, Peter. Tu dois aimer les histoires.
— Je n'en connais pas.

Wendy prit un air malheureux et compatissant. Le pauvre Peter n'avait pas de parent, bien sûr que personne ne lui racontait d'histoires. Alors elle lui prit la main et lui fit une promesse :

— La prochaine fois qu'on se verra, je te raconterai les histoires que ma mère me lisait le soir quand j'étais plus petite.

Ils se séparèrent là-dessus. Peter devait se dépêcher d'apporter la poudre de fée à sa mère. C'était une poudre blanche qui ne sentait rien, pourtant, elle la reniflait comme quelque chose qui sentait tellement bon qu'elle n'en avait jamais assez. Lui n'y avait pas droit. En entrant dans le salon miteux, Peter jeta un regard à sa mère, occupée à dilapider ses réserves de cigarettes sur le canapé, sa nuisette la couvrant à peine. Il détourna les yeux et jeta le sachet de cocaïne sur le table basse, avant de filer dans sa chambre.

Il s'allongea sur son matelas posé au sol — sa mère avait vendu le lit — et se demanda quand il pourrait rendre visite à Wendy. Il n'allait pas souvent à l'école, et ils n'étaient pas dans la même classe. Il croyait l'y avoir déjà vue mais n'en était plus si sûr. Peter oubliait beaucoup de choses et rêvassait parfois trop pour voir ce qu'il avait sous le nez. Il prit une de ces bonnes résolutions qui ne durent jamais plus de deux semaines, celle d'aller à l'école tous les jours et d'attendre Wendy à la sortie.

La plupart du temps, elle n'avait pas le temps de traîner après l'école : elle ramenait ses frères, ou sa mère venait les chercher, ou elle devait promener la chienne. Mais Peter finit par l'intercepter un soir où elle rentrait seule, et elle accepta d'aller lui raconter des histoires au parc. Ils le firent régulièrement après ce jour-là, et quelques uns des amis orphelins ou délaissés de Peter prenaient parfois part à ces réunions où Wendy faisait le récit de contes merveilleux, qui parfois avaient d'étranges airs de déjà-vu. C'est probablement là que Peter entendit parler du dieu de la nature, Pan, dont il fit son nouveau second prénom. Mais Peter disait, bien sûr, qu'il s'était toujours appelé Peter Pan, et il était très doué pour l’auto-conviction.


*


Au fil des années, les gens autour de lui vieillissaient, mais pour Peter, rien ne changeait. Il remplaçait ses amis par d'autres, à l'âge plus acceptable — quatorze ans était apparemment l'âge limite. Wendy, à une époque, avait voulu rester une petite fille, mais ce temps était révolu. Elle avait toujours été une future femme, une future mère, et son amour pour Peter semblait se fatiguer. Car Peter ne comprenait toujours rien à l'amour et aux baisers, comme s'il était bloqué dans l'ignorance et l'innocence de l'enfance. Il tournait en rond mais ne s'ennuyait jamais, il collectionnait les aventures et les contes avec lesquels il berçait les plus petits.

Il finit aussi par se dégoter un ennemi, élément indispensable des histoires qui valaient le coup. Le type s'appelait Hook et était marié à l'une des fées qui lui vendaient la poudre pour sa mère. Bientôt, elle devint la seule qu'il allait voir, parce qu'elle allumait un quelque chose inconnu mais pas désagréable en lui. Il avait beau être toujours un enfant, Peter ne maîtrisait pas tout son corps. Il avait grandi, presque autant qu'un homme, mais il n'aurait jamais leurs muscles repoussants, et il ne mangeait presque rien pour ne pas devenir bedonnant comme presque tous les adultes — et surtout pas de soupe, parce que ça faisait grandir. Il avait perdu sa voix d'enfant mais son rire ressemblait toujours à son premier rire de bébé. Il gazouillait encore dans son sommeil, oisillon aux cheveux noirs en bataille. Par dessus tout, il n'avait toujours pas besoin de se raser, et c'était ça, le signe de l'infâme âge adulte.

Finalement, la fée-dealeuse au décolleté scintillant, qu'il appelait Tink, ne faisait que lui apprendre un nouveau jeu. Rien à voir avec ce que faisait sa mère aux hommes qui la payaient, non, rien. Et puis, où avait-il la tête ? Il n'avait pas de mère. Wendy avait bien joué à être sa mère pendant quelques temps, mais ils avaient tous les deux réalisé une chose : elle, qu'elle ne voulait pas être sa mère, lui, qu'il n'avait pas besoin de mère. Il avait toujours fait sans. Il ne savait pas trop ce qu'était Tink à part une fée et une fille, mais l'important était qu'une fille valait vingt garçons et elle peut-être plus encore. Mais son mari, malheureusement, était peut-être du même avis que Peter, et il ne voulait pas la partager. Peter soupçonnait ce détraqué d'avoir déjà tenté de le tuer dans un prétendu accident de voiture auquel il n'avait échappé que grâce à son exceptionnelle agilité, comme il ne manqua pas de le raconter à Tink avec une fierté qui en déformait un peu la réalité. Peter aimait en rajouter, surtout quand ça le mettait en valeur, mais ça ne l'empêchait pas d'être adorable. En tout cas, il était persuadé de l'être, et il savait que son sourire faisait fondre tout le monde à part Hook — et sa mère, qui ne le regardait pas.

Lorsque vous lui demandez son âge, Peter vous dit qu'il est jeune. Il n'aime pas compter les années qui le séparent de la mort, il préfère compter celles de Hook à qui il ne manque jamais de rappeler qu'elle est toute proche. Toujours avec un sourire, car quand Peter ne boude pas, quand Peter n'est pas vexé de ne pas savoir ce qu'est un dé à coudre, Peter sourit joyeusement. Il faut dire qu'il a un bel avenir devant lui, Noctem le lui a assuré.


Le Retour à la terre

J'avais entrepris une lutte insensée ! Je combattais la misère avec ma plume.
▬ Balzac
Pseudonyme : Kenny.
Sexe : ♀.
Âge : Vingt ans.
Source de l'avatar : Gareki, de Karneval.
Comment avez-vous découvert SQE ? Nynh (James) m'a attirée.
Des questions, des réclamations ? Je. OUI. En fait j'aime pas le fait que ça change de couleur quand je veux mettre de l'italique voilà, j'en mets partout d'habitude /pan. Mais sinon je gniih ce forum est tellement beau et j'ai peur qu'il devienne addictif.
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Mallory C. Polypheme
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ADMIN — L'œil du Cyclope
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Âge : 30
Messages : 345
Date d'inscription : 28/11/2011

Personnage Incarné : Polyphème
Surnom : Cyclope
Préface de Cromwell : Dans l'oeil du Cyclope

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 23 ans
Métier : Informateur, Berger
Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: Re: Peter Pan, or The Boy Who Wouldn't Grow Up   Peter Pan, or The Boy Who Wouldn't Grow Up Empty26.03.12 16:59

Bienvenue et Bonjour sur SQE. =)
Oulah, mes 3h de sommeil de la nuit dernière commenceraient-elles à se faire ressentir ?


Je validote ma petite Kenny avec plaisir ! (j'ai buggué à chaque fois que Wendy apparaissait : je lisais Wocky 8D)

and don't forget ; noctem is waiting for you in his own nerverland
 
 

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