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 Surrounds me though I get lonely | Vincente.

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Victor Hugo
Victor Hugo
« words are my big obsession »
« words are my big obsession »
Âge : 30
Messages : 118
Date d'inscription : 16/03/2012

Personnage Incarné : Victor Hugo
Surnom : Vic' le Vicky.
Préface de Cromwell : Les Misérables, c'est moi.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 32ans.
Métier : Politicien, écrivain, autres.
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MessageSujet: Surrounds me though I get lonely | Vincente.   Surrounds me though I get lonely | Vincente. Empty13.04.12 20:16

THE PIERCES.
    When I woke up this afternoon
    I know I felt uneasy
    But no matter what I do
    Nothing seemed to please me
    I couldn't get out of my head
    That little fight we had last night
    But I would much rather be dead
    Than admit to myself that you were right


_____Victor commençait à en avoir assez des petites crises de Javert, ou de Léopoldine comme elle préférait qu'on l'appelle maintenant. Jusque là, l'auteur avait en quelque réussi à être assez distant de la jeune fille pour éviter une confrontation trop directe. Mais suite au carnaval, la rébellion était évidente : cette pauvre enfant croyait pouvoir échapper à son destin, ou plutôt au destin que Hugo lui avait assigné. Et s'il y avait bien une chose que Victor n'aimait pas, c'était que l'on conteste l'œuvre de son prédécesseur. Un peu de respect pour les maîtres, nom de Dieu ! Enfin le fait était là : il se retrouvait face à l'indiscipline de Léopoldine qui avait arrêté de se limiter à l'extérieur de la maison.
_____Elle voulait la guerre ? Elle allait l'avoir. Par mansuétude (ou par fainéantise) Victor l'avait laissée relativement tranquille en dehors du périmètre de son antre. Mais c'était fini. Il allait à présent la poursuivre et s'immiscer dans les moindres parcelles de sa vie privée : il allait envahir son espace vital et la faire plier à sa destinée. Lorsque l'on défiait Victor de front, on n'était rarement déçu.

_____Certes, il avait fallu plusieurs semaines à l'avocat pour aménager une journée libre en semaine pour mener son plan à bien. Malgré son obsession pour l'œuvre de son alter ego, l'addiction qu'il portait à son travail était encore plus forte. Il faudrait qu'un jour, il réussisse à se défaire au moins un peu de son bureau – ou tout du moins qu'il essaye. Toujours était-il que le jour était fixé, l'emploi du temps de Léopoldine était vérifiée et sa cravate grise était nouée. Bon, certes, il ne disposait que de trois heures et n'avait pu s'empêcher de passer à son cabinet pour régler quelques formalités. Et puis enfin il s'était retrouvé à l'université de Léopoldine, bien déterminé à enquêter sur la pseudo-vie sociale de la jeune fille. Elle jouait au football avec des être humains vivants et il fallait qu'il sache qui étaient ces fous.
_____Victor Hugo avait une certaine notoriété chez les étudiants en droit ; suite à son passage exemplaire en ces murs et son actuelle carrière grimpante et florissante ainsi que sa manie d'accepter tous les dossiers, il arrivait que son nom circule dans les couloirs. Mais si la plupart d'entre eux n'avaient jamais rencontré l'avocat de trente-deux ans, les professeurs, eux, ne l'avait jamais oublié. Depuis son départ, il était toujours accueilli avec le sourire et entrainé rencontrer des élèves prometteurs ou un nouveau professeur, on lui demandait son avis sur les derniers sujets récents, on lui posait des questions sur son dernier procès notoire... et on l'emmenait presque de force assister à un cours. Et c'était cela que visait Victor : en visitant le bon professeur au bon moment, il pourrait observer sa protégée au plus profond de son milieu social actuel et en tirer les conclusions nécessaires. Élémentaire.
_____A la vue de son fidèle protecteur, Javert se décomposa. Elle se décomposa à sa manière : personne ne remarqua la surprise, la colère et sûrement la frustration ou la crainte sur le visage de l'impassible enfant. Mais Victor, en croisant rien qu'une fois son regard, senti tout cela et s'en trouva particulièrement fier. L'un de ses plus grands plaisirs était d'influencer l'humeur et les pensées de son personnage, preuve continuelle de son influence sur elle.

_____Tout en s'adressant aux élèves et répondant aux questions ou alors en écoutant le propos de son ancien professeur, il faisait en sorte de toujours garder un œil sur elle de manière discrète. Il savait que des rumeurs courraient sur eux, que cela énervait la jeune fille et que lui, cela le faisait rire. Il les amplifiait ainsi de manière relativement discrète, bien que Léopoldine pouvait parfaitement voir à travers les manigances de son hôte : les coïncidences étaient rares avec lui.
_____Et c'est avec jouissance qu'il observa sa proie. Elle était froide, distante et démunie : parfaitement seule. A peine ramassait-elle la gomme de son voisin. Les inquiétudes de Victor Hugo s'envolaient peu à peu, (inquiétudes qu'il s'était lui-même dissimulé) : elle était égale à elle-même. En sortant de chez eux, Victor n'avait pas découvert d'aspect complètement différent de Javert, ni d'expressions radicalement nouvelles, ni même d'aucune autre surprise de la sorte. Elle restait la jeune fille qu'il tendait presque entre ses mains. Et en réalisant cela, la mauvaise humeur que Victor avait accumulé ces dernières semaines s'évapora.
_____Et puis la fin du cours toucha à sa fin et il fut temps pour Victor de s'enfuir. Pendant que les élèves rangeaient leurs affaires dans le brouhaha, il quitta la pièce discrètement. « Monsieur Hugo ! » Zut, c'était la voix de Léopoldine. Un regard en arrière et il la vit lui emboiter le pas d'un air décidé, presque carnassier. Elle n'était visiblement pas de bonne humeur. Cela fit sourire l'avocat ainsi qu'accélérer le pas.

_____La course-poursuite était lancée : tous deux se refusaient à courir ou à crier dans les couloirs, mais les grandes jambes et l'avance que Victor avait pris lui garantissait une bonne distance avec sa poursuivante. De cette allure glissante des gens pressés, il parcourait les couloirs en essayant de la perdre ou de la faire hésiter. Il voulait lui échapper avant que tous les élèves ne sortent des classes et n'envahissent les couloirs : il avait une fierté. Finalement, il la distança assez en approchant de ce qu'il cherchait : une cachette sûre et imprévue – plus communément connu sous le nom de placard à balais.
_____Il en entrebâilla la porte. Se glissa à l'intérieur. Le ferma. Mis le verrou. Fit tomber la clé dans son empressement. Essaya d'allumer la lumière pour la trouva. Remarqua que l'ampoule était morte. Jura un bon coup. Puis remarqua qu'il n'était pas seul. L'endroit était plus grand qu'un placard domestique mais plus petit qu'un débarras, il était assez rempli pour que Victor se trouve assez proche de l'inconnu pour entendre sa respiration. « Qui est là ? »
_____Et pendant ce temps, de l'autre côté de la porte, le vacarme provoqué par l'immense flux d'étudiants annonçait l'entre-deux classes et un moment d'extrême solitude pour les deux hommes.
 
 

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