| Marcel A. Lepain | « we didn't start the fire » | Messages : 44 Date d'inscription : 01/04/2012
Personnage Incarné : arsène lupin, biatch Surnom : marc Préface de Cromwell : éclate ma tête, mes bouts de cervelles deviendront pierres précieuses.
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| Sujet: dans ton cas, après l'hôpital, généralement, c'est la morgue • achille 07.08.12 1:31 | |
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L'hôpital rattaché à la faculté de médecine ressemble à un hôpital typique. Evidemment celui-ci ressemble à une fourmilière géante vu le nombre de personnes qui y déambulent. Les murs sont blancs, le carrelage n'est pas le pire. Ceux des urgences menacent de vous écraser avec un charriot si vous ne bougez pas du chemin.
tell me the story of how you ended up here, Lepain, va surveiller le type de la chambre numéro 72. Dès que la belle aux bois dormants se réveille, assomme-le de questions. L'été entre la fin de son bachelor et le début de sa maîtrise ne correspondait en rien aux étés des étudiants. Ni sexe ni plage ni soleil ; bienvenue à stagiaire équivalant une infirmière.
Vingt-et-une années sur cette terre, Marcel traînait les pieds avec misère. Ses mains séquestraient les bouts du stéthoscope autour de son cou, la bâtisse lui était désormais entièrement familière depuis le début des vacances. Les amis trinquaient sans lui, la famille festoyait sans lui et le temps de l'amusement s'écoulait sans lui. Mal rasé, à peine lavé : des doutes se formaient par rapport à son choix de profession forte honorable, comment sauver des vies tout en se remplissant des poches d'argenterie ? Voler un hôpital se matérialisait dans son esprit comme le pire des péchés, il ne faut pas se foutre de la charité.
Naguère, lorsqu'il s'était inscrit en tant que stagiaire auprès d'un de ses professeurs, l'idée du stage avait pris la forme d'une bonne idée, mais au final, lui et les autres se trouvaient au bas de l'échelle, à ne rien faire de concret. Même les infirmières possédaient plus d'utilité qu'eux qui, bêtement, suivaient un médecin ou un interne, sans but réel. Au plus bas de la hiérarchie, voilà un Arsène qui eut le plaisir de s'occuper d'une personne obèse puis, paradoxalement, d'une anorexique mais les deux se rejoignaient dans la mesure qu'à leur vue, il voulait recracher le contenu de son estomac.
Le patient de la chambre numéro soixante douze avait l'air un peu bête, un peu crétin. Trouvé gisant sur le sol, avec une écharpe en pleine quasi-canicule, le profil ne ressemblait pas à celui d'un grand malin. L'étudiant avala une gorgée de café et se cala un peu plus dans le fauteuil, à attendre que la princesse veuille bien se réveiller, en feuilletant le dossier avec légèreté. Marc fut surpris en relevant les yeux sur le patient, dont les pupilles se dévoilaient désormais, qui gesticulait de manière grotesque. Comme toutes ses personnes surprises de se réveiller dans un lit d'hôpital alors que le reste se décrit comme un immense brouillard qui ne s'en ira jamais. Il se leva et se positionna à l'autre bout du lit, ramena le dossier près de son visage et l'inspecta quelques brefs instants. « Monsieur Eacide, vous êtes à l'hôpital X après avoir… » Avec sa main, il éjecte les feuilles en arrière, avant de poser son doigts sur un point précis et de relever les yeux sur le jeune homme « Après avoir été retrouvé à quelques mètres d'un pont. Vous avez reçu un choc assez violent au niveau de votre boîte crânienne, nous ne sommes pas certains d'un éventuel traumatisme. De plus, suite à une forte concentration de médicaments ingérés, nous avons entreprit un lavage d'estomac. Vous avez des fractures aussi, mais rien d'étonnant suite à votre chute impressionante. Mais votre état semble stable. »
Marc observait le gamin comme un vautour ne quitte pas des yeux une future carcasse, il y voyait un enfant sans raison d'être là, si ce n'est la stupidité qui pourrait le traverser à cet âge. Lamentable, tout sauf en état à se faire briefer sur le pourquoi du comment. Les bandages autour de sa tête lui rajoutaient peut-être un air cliché, allez savoir. « Nous aimerions des détails à propos de votre accident si vous arrivez à vous en rappeler. Si vous êtes encore sonné, je reviendrai plus tard. »
i've heard it all in the hospital, nothing's sufficing. |
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