Forum en hiatus le temps qu'on se reprenne les couilles en main trololo
« Un jour j'arrêterai de placer des métaphores dégueulasses ici. Ce jour là, SQE renaîtra. » - Batman
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez | 
 

 antigone •• comme un cri dans la nuit

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Constance A. Labdacide
Constance A. Labdacide
« we didn't start the fire »
« we didn't start the fire »
Âge : 31
Messages : 132
Date d'inscription : 11/03/2012

Personnage Incarné : Antigone
Surnom : Rossignol
Préface de Cromwell : comme un cri dans la nuit

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : vingt-trois ans.
Métier : chanteuse de piano bar, crève-la-faim.
Que pensez-vous de Noctem ? :
antigone •• comme un cri dans la nuit Empty
MessageSujet: antigone •• comme un cri dans la nuit   antigone •• comme un cri dans la nuit Empty12.03.12 2:21

Ce n'est pas ta faute, c'est ton héritage

c'est ta chair, ton sang, il va falloir faire avec, ou plutôt sans.
antigone •• comme un cri dans la nuit SLrvjPersonnage Incarné : Antigone, de Sophocle, et autres ( Anouilh, par exemple, moi je l'aime bien ce brave type ).

Nom, prénom(s) : Constance Labdacide
Surnom : Rossignol, Antigone de temps en temps.
Âge : vingt-trois ans
Métier : chanteuse de piano bar, crève-la-faim.
Camp : contre Noctem.


A l'origine, on était pas des esclaves

à l'origine il n'y avait qu'un soupir.


Noctem et elle : elle le hait, le déteste, l’abhorre, Antigone gerbe sur ce despote qu’elle juge sadique et impotent, et serait prête à écrire bien plus que des gros mots sur les murs de sa cité comme un véritable gangster pour le faire choir de son trône. Elle refuse de revivre ce destin déjà tracé, marquée par le décès de ses frères et le sort injuste que l’un d’eux a reçu après sa mort. C’est à partir de là qu’elle a décidé de prendre son propre destin en main, de fuir son amant, sa famille, et le funeste destin qui est réservé aux Labdicides. Elle souhaite, bêtement, vivre sa propre vie.

Son camp et elle : Rien de bien transcendant, Antigone les respecte et fait preuve d’une grande loyauté envers eux. Possédant un sens aigu de la Justice, pour rien au monde elle ne les trahirait. Pour autant, elle ne sent pas particulièrement liée à ceux se révoltant ouvertement à Noctem, mais les respecte pour le courage dont ils font preuve.

Son degré d'engagement : Antigone est prête à tout pour se libérer du joug de Noctem, elle se bat, à son échelle, pour un avenir lumineux, avec Hémon, sa sœur, sa mère et enfin laver l’honneur de ses frères, mais la peur qui lui colle à la peau l'entrave dans ses agissements. Elle a trop peur de faire quoi que ce soit, Constance, et Antigone brûle d'impatience.

Sa plus grande peur : voir son destin se réaliser. Mourir. Ne pas rendre justice à son frère mort en traître. Perdre Armand à tout jamais.


J'ai creusé la terre sans jouer les héros

j'entendais le tonnerre, et puis après l'écho.


Antigone.
Antigone sur son chemin.
Antigone sur son chemin de mort.

Constance est là, sur la scène de ce bar miteux où les vieux amoureux viennent ressasser leurs histoires aussi âgées que les rides qui marquent leurs visages ruinés par Chronos, Constance est là, avec son boa blanc à plumes enroulé autour de son cou maigre comme une diva tape-à-l’œil, Constance est là, plus resplendissante que jamais dans sa longue robe écarlate en velours, Constance est là, comme une tâche de sang vulgaire sur la scène. Constance est là, muette, face au micro qui ne chante pas, face au petit peuple qui ne la comprend pas. Et c’est la foule qui s’agite, qui se questionne, qui s’étonne et qui scande «  chante, rossignol, chante ! » ! Chante, Constance, chante, comme tu sais si bien le faire, comme tu l’as toujours fait ; laisse ta langue rose glisser sur tes dents, berce les gens de tes grands gestes langoureux, papillonne et séduis les avec tes faux-cils noirs, tes milles et uns artifices qui camouflent l‘affreuse banalité de ton visage, promène toi sur la scène en faisant virevolter ta robe de cantatrice, brille sous les lumières quand tu écartes tes bras comme le Christ sur la croix, prête à recevoir les coups de feu des projecteurs, lascive prostituée de la scène, et chante, Constance, chante !

Mais Constance ne chante pas.
Elle reste debout, sur la scène, la bouche entrouverte comme un poisson rouge, dieu qu’elle a l’air bête.
Chante, rossignol, chante ! Fais vibrer ta voix. N’oublie pas que tu veux mourir sur scène, toi.
Mais Constance ne chante toujours pas. Mais Constance ne sait plus comment on fredonne les louanges de ces Dieux endormis. Le rossignol est mort, et voilà Constance qui fuit la faucheuse à grandes enjambées, la peur au ventre et des sueurs froides le long de son échine. Le rideau tombe sous sa partance, comme l’acte final d’une pièce.
Allez, on enchaîne.

▬ Constance, que se passe-t-il ? Je ne te reconnais plus, en ce moment… Où est passée la femme que j’aime ?

Constance n’en sait pas plus. Constance ne sait pas ce qu’il se passe non plus. Constance constate juste avec amertume l’inquiétude dramatique de son fiancé. Oh, comme elle aimerait lui dire, à son Armand, que tout va bien, qu’elle aime toujours les fleurs et le chant des oiseaux, qu’elle souhaiterait juste un bon café serré, une énième embrassade passionnée, et que ça repartira comme s’est venu ; avec le vent, avec le mauvais temps, qu’il n’en faudra pas plus pour voir un joli sourire naître sur ses lèvres fines. Oh, comme elle aimerait lui dire qu’elle est juste sous son nez, la femme qu’il a aimé, cette femme au fort caractère qui s'insurgeait pour un oui ou pour un non, qui passait du rire aux larmes en un claquement de doigt, là, affalée sur le divan de sa loge tout aussi minable que le reste de ce bâtiment, bien cachée sous cette loque à la raison défaillante. Mais Constance ne trouve rien à dire a cet amant esseulé, cet amant qui ne fait rien de mal, qui cherche juste à comprendre les méandres agitées de son esprit.

▬ Est-ce de ma faute ? Je t’ai blessé ?

Constance nie en bloc, elle secoue la tête, sa frange noire balaye son front. Non, ce n’est pas ta faute, Armand, que tu es con, non, tu n’y es pour rien dans cette histoire, dans ce mal être imprimé en elle comme un tatouage au fer rouge sur sa peau blanche.

▬ Tes frères ?

Et c’est le sang de Constance qui ne fait qu’un tour et bouillonne dans ses veines.
Et ce sont les souvenirs qui inondent sa tête comme une vague insaisissable, qui lui flinguent la cervelle.
Et c’est le sang de ses frères qui macule le bitume, c’est la voix de cet oncle corrompu qui résonne dans ses tympans, c’est la fureur qui lui explose le cœur, c’est ce combat destructeur qui hante ses cauchemars. C’est son histoire, Constance, qui la brûle à feu doux. Constance se rappelle, Constance se souvient, avec douleur et frustration, de ses deux frères s’entretuant pour le règne d’un roi, pour la chute d’un tyran, de cette sépulture qu’on a refusé à un pseudo traître, qu’on a laissé crever sur le pavé, pourrir au soleil et bouffer par les vermines comme un vulgaire chien, de cette vie qu'elle ne connaissait pas qui a soudainement défilé sous ses yeux, oh oui, Constance se souvient de cette haine tirée de son impuissance face à cette sinistre scène.

▬ Va-t-en, Armand, va-t-en. Je t’en supplie ! Si tu m’aimes, casse toi, avec tes états d’âme, ton romantisme, tes fleurs à la con, ton amour, donne les à une autre, plus belle, plus charmante, plus vivante. Tu verras, Armand, tu verras !

Armand se décompose quand Constance s’anime sous les souvenirs, cette plaie béante qui lui donne le peu de force nécessaire pour vivre, pour continuer à se battre contre cette suprématie despotique appelée Fatalité.

▬ Constance, Constance, mais qu’est-ce qui t’arrive, bon sang… dis moi !

Mais comment pourrait-elle lui dire, Constance, à son Armand, les idées noires qui s’insinuent dans son esprit comme poussent les fleurs du mal sous les lits des adolescents ? Comment pourrait-elle lui dire, Constance, à son Armand, qu’elle refuse d’être l’esclave d’un destin qui lui fait peur, si peur que sa raison part en vrille avec ses espoirs ?

▬ Elle va mourir, elle va mourir , si ça continue ! Je vais mourir ! Tu vas mourir ! Antigone, elle -
▬ Antigone ?

Constance se tait, essoufflée, sous le regard pétrifié de son fiancé. Constance parle trop, toujours trop, mais elle est comme ça, Constance, elle a jamais su taire les tremblements de son cœur, étouffer les larmes maculées de crayon noir au coin de ses yeux, crever les boules qui pullulent comme de la mauvaise herbe dans son estomac et qui lui font si mal. Constance attrape les mains de son Armand et les porte à ses lèvres, résignée, déchirée face à cette séparation brusque qu’elle impose.

▬ Armand. Il faut que tu partes. C’est pour ton bien. Retourne auprès de ton père, mon oncle. Va-t-en, Armand !

Fuis, Hémon, puisque Antigone dans sa renaissance a cette fois-ci choisi la vie.


à l'évidence, je vais payer des années d'errance.

Antigone se regarde dans la glace, et c’est Constance qui s’effondre. Antigone se bat, et c’est Constance qui pâtie. Que peut-elle faire de plus, maintenant ? Voilà quelques années déjà qu’elle a éloigné Armand, cherchant vainement à lui éviter un terrible sort, mais sa propre mort lui semble plus proche que jamais, une épée de Damoclès juste au dessus de la tête. Que pourrait-elle faire ? Tuer cet oncle qui a soufflé à l’oreille de Noctem la traîtrise de son frère, déclenchant dans la fratrie un terrible combat pro-Noctem et anti-Noctem ? Antigone refuse de voir couler le sang des siens. Antigone se regarde toujours dans la glace, ses longs cheveux noirs encadrant son visage usé. Oui, elle est éreintée, Antigone, éreintée de se battre dans le vent, à tâtons, sans savoir où frapper. Mais Constance continue à vivre, à sourire, à rire, à chanter dans son bar miteux, à acheter des fleurs pour décorer son appartement, à fumer comme un pompier, à jeter des paroles fielleuses à ce pauvre Mallory qui la nargue avec ses nouvelles conquêtes jusqu’à son lieu de travail, à fleurir ce trottoir où ses frères sont morts, à aimer les gens, à écouter les histoires rocambolesques des vieux du bar, à rêver, à espérer et à se maquiller tous les jours. Antigone ou Constance, ça bouffe de l’espoir tous les soirs en allant se coucher.

▬ Hé petite, occupe toi des clients, c’est bien joli de jouer les rossignols sous les projecteurs, mais le bar tournera pas tout seul.

Constance ne dit rien, Constance essuie les paillettes sur le bout de son museau, Constance dédaigne son reflet dans la glace, Constance sourit, parce qu’elle pense, Constance, qu’elle est plus belle ainsi. Constance se lève de son fauteuil rouge et or, lentement, et les lumières brillent dans ses yeux morts.

▬ Je te trouve bien agitée, en ce moment, Antigone.
▬ Je ne trouverai la paix que lorsque j’aurai rendu justice à mes frères, vois-tu, mon gros lard.
▬ Ma pauvre, tu es complètement folle ! Si Noctem t’entendait…

Constance ne veut pas en entendre plus, Constance s’en fout, Constance claque la porte de sa loge. Fut un temps où Constance acceptait l’autorité divine de Noctem, fut un temps, oui, le voilà révolu, barré, annihilé, Constance n’en veut plus, de cette ère pourrie, de ce culte qu‘elle bouffait comme on gave les oies. Constance s’avance dans le couloir, les yeux baissés, avec les spots blafards qui lézardent sur son visage émacié, fatigué. Et elle lève ses yeux bleus, Constance, dans un dernier effort, lève son regard vitreux vers le fond du couloir, mais y’a pas de lumière salvatrice au bout du tunnel, y’a plus Armand qui lui tend sa grande main chaude, y’a plus ses frères pour la pousser, y’a plus rien. Il n’y a qu’Antigone. Antigone dans le miroir, Antigone dans le noir.

Antigone ou Constance, qu'importe.
Antigone sur son lit.
Antigone sur son lit de mort.
Constance sur son lit de mort.
Ce sera un bain de sang, c’est écrit rouge sur blanc.


Il me dit « tu sors »

avec l'accent du Népal.
Pseudonyme : Clyde
Sexe : je ne ferai pas de blague foireuse, c’est décidé. NON JE DECONNE, J’AI UN GROS ZIZI.
Âge : dix-neuf ans ( dans quatre jours, yearhh ! )
Source de l'avatar : random girl par tknk
Comment avez-vous découvert SQE ? LA ROUSSE DES ENFERS.
Des questions, des réclamations ? daddy, je veux un lama !
antigone •• comme un cri dans la nuit OMYOS




Dernière édition par Constance A. Labdacide le 15.04.12 15:39, édité 5 fois
 
Mallory C. Polypheme
Mallory C. Polypheme
ADMIN — L'œil du Cyclope
ADMIN — L'œil du Cyclope
Âge : 30
Messages : 345
Date d'inscription : 28/11/2011

Personnage Incarné : Polyphème
Surnom : Cyclope
Préface de Cromwell : Dans l'oeil du Cyclope

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : 23 ans
Métier : Informateur, Berger
Que pensez-vous de Noctem ? :
antigone •• comme un cri dans la nuit Empty
MessageSujet: Re: antigone •• comme un cri dans la nuit   antigone •• comme un cri dans la nuit Empty12.03.12 6:02

...
antigone •• comme un cri dans la nuit Tumblr_m0ljupl3Qe1qi285o
PWWWWWWWWAAAAAAAAW (tsais, un peu version dubstep, jor son electrique toussa)

SUPERBE ! Comment t'as bien géré le truc ! Azyyy, j'ai trop kiffé !!! =D
Citation :

Fuis, Hémon, puisque Antigone dans sa renaissance a cette fois-ci choisit la vie.
Donc là j'ai eu des frissons dla mort qui tue pendant environ 2 minutes, 35 secondes et 26 centièmes. Pis le changement identitaire, de Constance à Antigone, bien bonne idée, et ça rend supra bien !

BREF, j'en oublie mes devoirs, BIENVENUE HEIN, pis genre, je te valide, les deux pouces en l'air, puis genre je te conseille (ahahaha, comment elle va kiffer le "conseil") d'aller faire un tour à l'Opéra, histoire de taper la cosette à Noctem quoi, normal. Et à Mallo tiens ! I love you
 
 

antigone •• comme un cri dans la nuit

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» antigone •• constante dans l'(in)constance
» Astrée ∝ et rien ne s'oppose à la nuit.
» LOST WINGS — quand la nuit tombe, on rencontre l'existence d'êtres spéciaux
» Will ; C'est pas comme si c'était toi
» Léon.{ « Comme je souhaiterais ne pas savoir écrire ! »

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sum quod eris. :: ORGUEIL ET PRÉJUGÉS :: La Comédie Humaine :: Voyage au bout de la nuit-