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 Hugo, ich liebe es. [Vatti]

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Léopoldine J. Magyar
Léopoldine J. Magyar
« we didn't start the fire »
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Date d'inscription : 25/03/2012

Personnage Incarné : Javert

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
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Métier : chien de garde
Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: Hugo, ich liebe es. [Vatti]   Hugo, ich liebe es. [Vatti] Empty27.08.12 11:25

« und der Haifisch
der hat tränen,
und die laufen
vom Gesicht »

-« Victor, ça te dirait d’aller manger avec moi, ce midi ? »

Tu avais hésité à le tutoyer. Tu avais hésité à l’appeler « père », ou « papa ». Tu n’avais pas trop souri, histoire que ça ne sonne pas trop faux. Tu n’avais fait que relever un tant soit peu les commissures des lèvres, tes sourcils toujours froncés. Ton regard ne correspond jamais aux expressions que tu souhaites affichées. Comme s’il était figé. Dans l’espace et le temps. Dans la glace, comme si on avait retrouvé le corps de Javert congelé. Pourtant, c’est d’un ton presque badin que tu as posé cette question, les doigts enserrés autour de ta sacoche d’étudiante. Le genre tout propre aux premiers abords et qui, si l’on y prête plus d’attention, se révèle bien usé jusqu’à la moelle, qu’un sac ne peut avoir. Parce que ce bagage, tu l’as mille et une fois balancé contre les murs de ta chambre, un soir où plus rien n’allait. Et Noctem seul sait que ta petite vie bien rangée ne pouvait être bouleversée que par un seul et unique homme.

Celui qui était en face de toi, et que tu venais d’inviter pour le déjeuner. Vous vous teniez l’un en face de l’autre, au milieu de la foule d’étudiants en droit qui s’empressait de quitter leur salle de cours pour aller se sustenter. Ton maître à penser avait encore quelques mouches d’élèves qui virevoltaient autour de lui. Eux aussi désiraient pouvoir s’entretenir avec Hugo, et ce serait même pour eux un honneur. Pour toi, ça n’était qu’une petite revanche. Oh, elles n’étaient jamais bien terribles. Elles te demandaient juste une nuit entière de réflexion, à griffonner sur un cahier la manière dont tu allais bien pouvoir l’amadouer. Rien que cette seule demande t’avait nécessité une dizaine de pages. Parce que Victor n’est pas dupe, c’est un homme un peu trop intelligent, pour toi. Pourtant, tu sais dès lors qu’il acceptera. Car tu es son personnage, sa protégée, sa fille. Tout ceci était lié. Et ton fantôme de sourire convaincant.

Tu sens dès lors le regard lourd de sens de tes camarades, ceux qui te trouvent aimable comme une porte de prison. Petite victoire futile sur leurs appréhensions. Victor et toi, c’est bien plus qu’ils ne pouvaient s’imaginer. La plupart avait encore du mal à croire que vous viviez sous le même toit, à ton grand désarroi d’ailleurs, la plupart du temps. Car ce qu’ils ignorent, dans leur admiration pour cet avocat réputé, c’est le simple fait qu’il y ait un homme sous l’orateur. Et un homme qui n’était pas des plus faciles à vivre, au contraire. Surtout quand on avait la fâcheuse manie comme toi d’avoir élu domicile sur un piédestal confortable et que l’on jugeait indestructible. Ainsi, la plupart du temps, vous meniez une petite guerre absurde, qui consistait à faire tomber l’autre, comme si vous aviez été en équilibre au-dessus du gouffre. Du moins pour ton cas. Car sa forteresse à lui s’était avérée pire qu’insurmontable. Tu étais une étudiante douée, tu n’étais pas du genre à te répandre en émotion. Et pourtant, il avait bien failli plus d’une fois te faire lâcher prise. Lorsque ton visage se décomposait imperceptiblement. Il suffisait d’un infime détail, pour qu’il sache qu’il avait gagné. Ça finissait toujours de la même manière.

Pourtant, tu étais animée par on ne sait quelle énergie, et t’obstinais à provoquer vos guerres de pacotille. Appels auxquels il répondait volontiers, même si c’était toi le chien.
 
 

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