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 Charles P. Baudelaire ▬ Spleen et idéal.

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Charles P. Baudelaire
Charles P. Baudelaire
« words are my big obsession »
« words are my big obsession »
Âge : 28
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Date d'inscription : 22/03/2012

Personnage Incarné : Baudelaire.
Surnom : Charlie.
Préface de Cromwell : Semper eadem.

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE
Âge : Vingt ans.
Métier : Étudiant en lettres, mais kiffe faire le clochard alcoolo camé libertin.
Que pensez-vous de Noctem ? :
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MessageSujet: Charles P. Baudelaire ▬ Spleen et idéal.   Charles P. Baudelaire ▬ Spleen et idéal. Empty01.04.12 20:36

L'Aube spirituelle.

œuvre principale : Les Fleurs du mal.

prénoms & nom : Charles Pierre Baudelaire.
surnoms : Baudelaire pour les habitués. Charlie pour les familiers. Charlotte et Pierrot pour les suicidaires.
âge : Vingt années de gâchées.
métier : Clochard, alcoolo, drogué, libertin et puis, étudiant en lettres à ses heures perdues. Vie de merde en somme.
camp : Suisse.



Le Goût du néant.

noctem et vous : Entre eux, ça ne rime à rien, ça ne ressemble pas plus qu'à un concentré de confusion totale. Pour Charles, d'un côté : un mélange d'angoisse, d'inquiétude, d'intimidation et puis de l'autre - le plus sauf de son esprit - il n'y subsiste que nonchalance, insouciance et neutralité partielle. Ou cette façon d'avoir tout qui te passe par dessus la tête pour éviter au possible les tuiles. Baudelaire est un champion du paradoxe et de l'oxymore, alors autant rester fidèle à ses dogmes incompréhensibles.
votre camp et vous : Whut da foque. Il est suisse mentalement, il le restera. Ou du moins, jusqu'à ce qu'un sombre idiot réussisse à le persuader de se jeter dans la gueule du loup. Pour l'heure, le choix reste extrêmement délicat pour notre poète maudit.
votre degré d'engagement : Suisse et monsieur qui fout que dalle de sa life, qui sert fichtrement à rien, sniffe de la coke/n'importe quelle substance illicite pourquoi pas, a des tagliatelles à la place des bras, quoique excellente utilisation des jambes dans l'art de s'enfuir : ça vous parle ?
votre plus grande peur : Si l'on peut qualifier ça de « peur », hm. Baudelaire craint le plus ce qu'il court farouchement après. Vous devinez ? Non, pas Judith, mais plutôt ce qui se cache derrière cette idéalisation qu'il fait d'elle et cette façon saugrenue de lui prouver sa passion enflammée, considérant la belle comme la plus splendide des visions sur Terre. Cette vérité qui mène à une désillusion brutale, la déception, la douleur, le chagrin, les regrets, les remords, le passage emojevaisécouterdutokiohotelpuismejeterduhautdemonlitpourmetuer. Le temps perdu pour rien et cette fichue amertume qui le tiraillera pour une énième fois. En gros. Il ne craint qu'une futilité de plus dans son existence pitoyable et c'est tout à fait normal.



La Vie antérieure.




« Raccommoder sa douleur avec des proverbes. »
▬ Shakespeare


Ça tiraille là-dedans, n'est-ce pas ?
Son petit cœur s'agite avec virulence et menace d'exploser sa cage thoracique. Charles grince des dents. Se mord la lèvre inférieure dans un tic nerveux, sans se soucier du liquide écarlate qui s'en échappe, sans se soucier du liquide salé qui s'écoule de ses orbites. Il se balance d'avant en arrière, la respiration saccadée, haletant, des gouttes de sueur perlant avec désespoir sur sa tempe qu'il rue de coups aussi faibles que fébriles. Espérant chasser ces voix et ces pensées vicieuses, qui lui dévore lentement le cerveau. Jusque-là, il s'était contenté de se foutre de la gueule de son beau-père. Et n'avait pas bronché lorsqu'il s'était presque fait viré de la maison, les coups de pieds au cul. Mais tout ça, c'était sans compter Estelle qui revenait à nouveau pour le tourmenter.

Il l'avait tellement aimée, pourtant. Un amour éperdu, agrémenté par des mots doux, des caresses voluptueuses et des baisers tendres. Une passion aussi charnelle que platonique. Lorsque Charles aime une jeune femme, c'est jusqu'à la moindre petite parcelle du corps et du caractère. Tant qu'elle est loin, tant qu'il n'arrive pas à l'atteindre, tant qu'elle reste une nymphe idéalisée par ses yeux sombres, il l'aime énormément. Et puis soudain, la désillusion tombe comme une douche froide lorsqu'elle finit par se donner à lui, qu'il réalise qu'elle n'est pas si parfaite, qu'il comprend qu'il rêvait éveillé depuis tout ce temps et il la jette comme si tout ses sentiments n'avaient jamais existé.

Cette fois-ci, il ne s'était pas laissé abattre par cette langueur. Estelle était différente. Radicalement différente.

Elle fut la seule qu'il n'avait pas cruellement blessée.


« Sous le doux miel se cachent de cruels poisons. »
▬ Ovide


Il pleut des cordes et tu meurs de froid, malgré la chaleur que te procure la vodka que t'as gobé. Pas de parapluie sous la main, juste un blouson déjà trempé d'eau, plus très utile depuis quelques minutes. Mais tant pis. T'en avais rien à foutre et les autres non plus n'en avaient rien à foutre ; les gens passent sans te voir, en te jetant de temps à autre des regards affligés. Ils en avaient rien à foutre de toi. C'était ta pensée.

▬ Abruti. Qu'est-ce que tu fiches là ?
Jusqu'à preuve du contraire. C'était ta pensée, avant d'entendre des bruits de pas s'approcher et sentir une poigne ferme te soulever pour te caler sur ce qui avait tout l'air d'un dos. Épais et imposant, celui d'un homme.
Charlie, pour une fois dans ta vie, pour la première fois, autrui se préoccupe de ta minable petite personne en dehors de ta mère. Plutôt brutal le mec qui t'a ramassé en te posant des questions que tu n'as pas cherché à déchiffrer. Et ces voix presque fantomatiques qui parviennent difficilement à tes oreilles comme des vagues, partant aussi vite qu'elles sont venues. Et ces ombres brumeuses, ces formes indistinguables, multicolores, que tu n’identifies pas ; apparaissant dans ta vision noyée par l'alcool encore présent dans tes veines et ton estomac en feu.

Tu voudrais dégueuler.
Là.
Tout de suite.
Rejeter cette substance toxique écœurante qui te carbonise les membres.

Et cette pensée refuse de s'échapper de ton esprit jusqu'à ce qu'on te balance sans aucune délicatesse sur le premier lit à portée de main. On te déshabille pour te débarrasser de tes vêtements humides après une petite série de cris inaudibles - sans doute qu'ils s'étaient disputés le rôle - ; tu t'en fous en reconnaissant des mains de femme te tripoter, des mains fines et menues, douces et tièdes, contrastant avec la pluie glacée qui te tranchait presque les membres il y a quelques minutes. Contrastant avec la force sauvage de celui qui t'a récupéré dans la rue inondée d'eau, cet insolent qui avait osé se soucier de toi.

Grand benêt, dans les un mètre quatre-vingt-dix - ce qui d'après Charles n'était pas humain - et répondant au nom de Christian ; il s'agitait dans tous les sens, lui foutant une tasse brûlante de café dans les mains et vérifiant toutes les demi-heures sa température. La petite blonde bien roulée et à l'air visiblement irritée s'appelait Judith et quant à l'autre mec muni d'une barbe, sûrement plus âgé que les deux précédents : Olivier.

Une bande de rigolos, croyez-moi.

▬ Donc. C'est qui ce gringalet ?
▬ Un mec que j'ai trouvé dans la rue. Dans les poub's pour être plus précis.
▬ Et tu ramasses le premier clodo venu maintenant ? On va se retrouver à nourrir un régiment, si tu continues, mec.
▬ Hem.
▬ Quoi ?
▬ En fait, c'est parce qu'il était plutôt canon pour un clochard, alors.
▬ ... Putain, Chris, t'es plus pédé que je le croyais.
Charmant.

Le soi-disant clochard triturait sa tasse, redressé sur son oreiller et la mine épouvantable ; il aurait fait pâlir n'importe qui avec son regard de déterré qui s'était assombri suite au dialogue des trois individus près de la chambre.

Ce n'est que la vue de Judith qui le fit instantanément oublier Estelle et ses malheurs. Elle lui ressemble. Elle lui ressemble beaucoup trop. Même si Judith dégage une aura plus féminine et mature ; Estelle avait toujours ce visage de gamine innocente qui avait peine à devenir une femme. Mais elles se ressemblent. De longs cheveux blonds, une paire d'yeux brillants de couleur azur, une silhouette gracile, appétissante, ce visage au traits doux, les lèvres rosées, un petit nez fin. Mignonnes. Plus que mignonnes.

En souriant timidement, il se souvient à nouveau des étreintes qu'il offrait à Estelle les soirs d'orage où elle avait peur, se blottissant contre lui en tremblant de tous ses membres. Il s'en souvient. Pas comme tout à l'heure. Pas dans une impression d'amertume, de remords, mais plutôt comme une nostalgie. Un souvenir sucré et chaleureux, une réminiscence.


« Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté. »
▬ Baudelaire (ou moi)


Raconte-moi une histoire, Charles.
Raconte-nous donc tes chroniques, tes mémoires oubliées, tes peines et tes joies.

Raconte-moi.

Il hésite un moment en regardant la tête blonde serrée contre lui. Puis, résigné, il prend une longue inspiration, le visage de sa tendre contre son cou et lentement, il remue les lèvres. Se replongeant dans ses souvenirs et omettant parfois quelques détails à la jeune fille.

À cette époque révolue, oubliée, quasiment reniée dans le plus profond de sa boîte crânienne : Charles n'est encore que le bambin innocent blotti entre les bras de sa mère, comme tout autre chiard bavant naïvement sur les seins plus ou moins gonflés du lait maternel qui les nourrirait. Mais sur les diverses photos trônant sur les meubles, son soi-disant regard de bébé sans aucune animosité possède déjà cette lueur hargneuse, d'animal sauvage prêt à tout moment à vous sauter à la gorge, parce que vous n'êtes qu'un ennemi potentiel ou une vulgaire proie.

S'il n'était pas le petit poupon fragile serrant jalousement la robe de sa douce maman, le seul être important à ses yeux ; il vous tuerait probablement, qui sait. Mais admettons que Charles pétrifiait déjà les vieilles mégères puant le musc à des kilomètres et piaillant d'une voix insupportable « Qu'il est mignon ! » à tout va. Même la plus écervelée et horripilante des mémés n'avait plus la force de croiser le regard du petit depuis le jour où celui-ci, au lieu de hurler toute sa haine par des pleurs infantiles, préférait la fusiller du regard le plus meurtrier au mieux, la mordre férocement avec le peu de dents qu'il possédait au pire.
De tout ça, il n'aimait que sa génitrice, celle qui l'avait mis au monde ; il aimait son odeur parfumée, ses cheveux doux, sa voix rassurante et ses bras chauds, tout ce qu'il avait connu depuis les premières minutes de sa vie.
Et les autres ne comptaient absolument pas.

Sale gosse.
On sentait à des kilomètres qu'il allait mal finir.

Le temps passe dans la maison de Charles qui se visualise mal quand il avait encore peine à tenir sur deux pattes. Sans compter les jours qui s'écoulent comme de l'eau de source. Le temps passe. Et Charles grandit à peine.

Tu n'as que sept ans, la période où tout allait s'effondrer dans ton monde quasi-inexistant. Enfant, tu es faible, terriblement chétif ; pour te forger la plus solide des des armures, aussi futile soit-elle et dans la mesure du possible : tu te sers de ton regard sanguinaire et de tes palabres plus tranchantes qu'un poignard. Alors oui, petit et jeune, tu représentes ce stéréotype du gamin totalement différent des autres, bizarre, esseulé, presque décharné par manque d'exercice et de nutrition, une frêle silhouette traînant malheureuse. Tu fais peine à voir.
Et encore plus lorsque ta mère divorcée se présente à la maison avec un homme inconnu que tu regardes sans sourciller malgré les demandes de ta mère concernant la politesse, les salutations, les présentations, toujours ce regard malveillant qui n'échappe à personne. Seule ta maman adorée fera exception à la règle.

▬ Maman, c'est qui ?
▬ Ton nouveau papa.
Ou peut-être pas.

Alors là, tu pouvais toujours crever.



Son monde se reconstruit lentement le jour où il rencontre Estelle. Estelle, Estelle, jolie Estelle. Une blondinette à couettes tout ce qu'il y avait de plus normal, mais ayant un visage des plus enchanteurs. Ils devaient avoir quinze ans. Charles se visualise bien à cette époque, il était souvent pris en photo par ses rares amis qu'il a dû oublier depuis belle lurette. Un garçon au visage bien fait et aux cheveux sombres, légèrement ébouriffés, quoique une musculature peu visible et prononcée ; une taille plutôt normale pour son âge et un teint atrocement blafard, accentué par un regard usé par la vie.

À côté de lui, Estelle était petite et si rayonnante. Si jolie, la petite Estelle. Ce n'était pas la première fois que notre brun jetait son dévolu sur une ravissante midinette et il avait déjà eu sa première expérience à douze ans et des poussières, ce couillon fini. C'était plutôt répréhensible de sa part, m'enfin, on est un sale gosse ou on ne l'est pas.

Cependant, Estelle n'avait pas mis longtemps à tomber dans ses bras. Mais ce n'est pas pour autant qu'il l'avait jetée plus vite qu'elle était arrivée : il en était raide dingue. Il faisait tout pour elle, même si elle s'était donnée à lui comme les autres. Il ne s'en lassait pas et son amour ne ternissait pas. Peut-être avait-il trouvé.

Peut-être bien que tu n'es pas qu'un reflet sur l'eau, Estelle. Peut-être bien que tu es le poisson qui nage sous la surface. Peut-être bien que toi tu es réelle.

Parce que tu lui as rendu le sourire.


« Tout est mystère dans l'Amour. »
▬ La Fontaine


Et puis un jour, elle l'avait trahi. Le classique des trahisons dans un couple ; elle avait eu l'imprudence de s'afficher accrochée au bras d'un illustre inconnu qui l'avait embrassée sur les lèvres. Charles avait connu sa famille, avait retenu chaque visage et chaque prénom, chaque lien, comme un clou qu'on enfonçait dans son crâne. Il ne pouvait pas mal interpréter cette vision hideuse. Alors au fond de lui, à l'intérieur de sa poitrine lancinante, il avait senti quelque chose se casser.

Estelle était différente. Radicalement différente.

Elle fut la seule qu'il n'avait pas cruellement blessée.

C'était elle qui l'avait fait.


▬ Tu pensais sincèrement que j'allais te laisser faire ? Tu croyais sérieusement que je resterai passif ? TU PENSAIS VRAIMENT QUE JE RESTERAI COMME UN CON À RIEN FOUTRE, PÉTASSE ?
Un, deux. Un sifflement et elle se prend une gifle dans la joue, le revers de la main était parti tout seul. Elle ressent une douleur fulgurante, une douleur différente et plus prononcée que celle de l'impact : les deux bagues ornant respectivement le pouce et l'index du jeune homme lui avaient tranché la peau dans la mêlée. Rapidement, elle se retrouve renversée au sol et elle sent quelque chose de petit se cogner contre son front. Charles avait retiré la bague à son autre pouce qu'elle lui avait offerte jadis et l'avait jeté sur elle d'un geste furieux. Il la regarde de haut, les lèvres pincées. Et comme l'enfant d'antan, il la regarde de cet air meurtrier qu'il n'avait plus arboré depuis des lustres.
Plus rien n'importe maintenant, plus rien ne compte maintenant, même pas le sang et les larmes coulant du visage de la belle.
Souffre avec moi, Estelle.

Et crève la bouche ouverte.

C'est ce qu'il se disait avant d'apprendre qu'elle avait disparu de la circulation quelques semaines plus tard. Qu'un proche de la jeune fille lui laisse un charmant cadeau sur sa messagerie : « Estelle a eu un accident. » Juste avant que son père débarque en trombe dans sa chambre en lui balançant un carnet de notes à la figure, déblatérant mille et une insultes à son égard. Charles n'avait pas écouté ni vraiment remarqué la présence de son vieux, il se contentait de regarder en silence le portable emprisonné dans sa main tremblante.
Il était resté aux obsèques jusqu'à ce que la pluie s'abatte sans aucune pitié sur lui, il était resté là, sans un regard pour la famille qui lui lançait on-ne-sait quel pique dans son dos dû à leur rupture violente et qui s'éloignait avec précipitation sous les parapluies. Vie de merde encore une fois. Il aurait préféré les voir continuer à pleurer le décès de son ex-petite amie plutôt que les entendre faire leurs commères.
Et c'était le soir de cet évènement qu'il avait rencontré les Trois Mousquetaires, après avoir eu l'excellente d'idée de vider une bouteille entière de vodka et de tomber raide mort dans la première ruelle.

Pourquoi eux ?

Vie de merde.

Il vous regarde encore. En souriant. Ce n'était plus de ces regards haineux, parce qu'il vous détestait sans vous connaître, parce que vous avez seulement fait l'erreur d'exister et d'être là dans ce monde. Ce n'était qu'une présomptueuse misanthropie à l'époque, ça oui.

C'était de ces regards qu'il regardait Christian. Pauvre, pauvre Christian. Ce regard de dégoût, d'abomination. Maintenant il est persuadé que vous êtes tous des ordures, un beau troupeau d'abrutis, les pires déchets. Ce regard brisé, tordu et malheureux, qui témoigne de sa vie calamiteuse et de ses expériences lamentables. Il a mal. Estelle lui a fait tellement de mal. Et pourtant, Estelle n'est plus là. Elle n'est plus.

Désormais, Estelle n'existe plus. Ce n'est plus qu'un souvenir effacé, miroitant dans la silhouette de Judith. La seule parcelle de lumière dans son monde constitué de ténèbres.



Il regarde le ciel se couvrir, une cigarette crépitante coincée entre ses lèvres, nonchalamment adossé contre l'un des malheureux bancs d'un parc abandonné où quasiment plus personne n'y met les pieds.

Tu vas encore continuer ton petit manège, Charles ? Ce petit jeu qui se répète inlassablement, ce rêve illusoire qui te ronge l'esprit, des idéaux risibles, une vie gâchée et uniquement axée sur des conneries. Sérieusement, pauvre idiot, tu vas continuer ? Tu tombes amoureux trop facilement et trop vite, il faut croire. Et tu aimes trop, beaucoup trop.

Moi je t'aime, Judith.

Oh oui, il l'aime, Judith. Et comme précédemment, comme toutes les autres fois, il l'aime de cette passion effrénée sans réaliser que quelqu'un l'attend, lui, tout près. Ça crève tellement les yeux, c'est aussi visible qu'une pustule en plein milieu du visage et lui reste aveugle.
Enfin non. Pas tout à fait. Il est parfaitement conscient qu'ils vivent tous les deux le même calvaire. Ce supplice atroce de se prendre râteau sur râteau, repoussé par la personne tant convoitée, tant adorée. Judith le traite comme de la merde, lui traite Christian comme de la merde et ce dernier fait de même avec la pauvre petite blondinette. Magnifique triangle amoureux qu'ils créent, mine de rien.
Christian le chérit sans pour autant lui sauter dessus dès la première occasion et lui déclarer son amour pour lui. Christian n'est ni trop discret, ni trop exubérant. Juste assez pour que notre poète le sache et le fuit comme la peste, puis qu'il revienne vers lui après s'être shooté, avoir bu comme un trou et pleurant tout son soûl. Son prétendu ami mesurant près d'un mètre quatre-vingt-dix reste impuissant devant ses larmes et lui tapote maladroitement l'épaule, retenant autant qu'il peut son désir de le prendre dans ses bras.
On ne pourra pas les empêcher de se détruire mutuellement. Même pas Olivier.

Charles sourit. Naturellement, il esquisse un sourire. De ces sourires horribles, mensongers, formidablement bien simulés et qui tentent de cacher une trop grande misère, une mélancolie excessive.
Et le masque fond sous le contact de l'alcool qu'il ingurgite.

Il chiale.



La Muse malade.

pseudonyme : Estrel.
sexe : QUAND VOUS VOULEZ.
âge : C'est marqué.
source de l'avatar : Orihara Izaya de Durarara!!
comment avez-vous découvert SQE ? Cey la voix du destin qui m'y a guidée.
des questions, des réclamations ? JE FAIS UN AMOUR SENSUEL ET TORRIDE AUX ADMINS PARCE QUE RAWR.


Dernière édition par Charles P. Baudelaire le 13.06.12 16:51, édité 5 fois
 
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Je n'ai pas cru dès lors pouvoir laisser à d'autres le soin d'entendre votre appel, je suis venu à vous moi-même, mes enfants, moi, Œdipe — Œdipe au nom que nul n'ignore.
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MessageSujet: Re: Charles P. Baudelaire ▬ Spleen et idéal.   Charles P. Baudelaire ▬ Spleen et idéal. Empty02.04.12 19:11

MANAONNNNAAAAAAAAAA
Mon dieu, je suis de base fan de Baudelaire et d'Izaya, tu sais pas à quel point tu peux faire mon bonheur, là (t'inquiète pas qu'on va bieeen te violer dans tous les coins sombres qui traînent avec l'autre rouqmoute, ma chère petite chose). Je te valide !
N'hésite pas à aller faire la loque du côté du banquet du Bal de Fabulette !
 
Charles P. Baudelaire
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BATLOU.

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